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PAYS MODÉRÉ AU MÊME TEMPS BAILLEUR DE FONDS DU MOUVEMENT RACHAD : Le double jeu de la Turquie avec l’Algérie

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Les dernières confidences révélant une rencontre fort discrète entre les services secrets turcs et les dirigeants du mouvement proterroriste Rachad, à Antalya et Istanbul où le tapis rouge leur a été déroulé, ont quelque chose qui ne concorde par avec le cliché que nous renvoie la Turquie d’Erdogan passée pour un pays modéré. Alors qu’elle se déclare pays modéré qui entretient des relations solides avec l’Algérie, la Turquie a décidé de jouer le grand écart en contribuant au financement du dangereux mouvement radical héritier de l’ex Front islamique du salut. C’est dire un rapprochement périlleux qui n’augure rien de bon aux relations entre les deux pays. Et c’est d’autant plus qu’il concerne un mouvement radical qui devrait figurer sur la liste noire du terrorisme dont les ténors s’attaquent à l’Algérie et à ses institutions. L’objectif de ces démarches étant de lever des fonds pour le besoin d’un projet de télévision, basée à Londres ou à Istanbul, pour le besoin de la propagande de Rachad. En effet, selon « Global watch analysis », le MIT a récemment rencontré deux dirigeants de la nébuleuse intégriste Rachad dans les deux villes turques citées. Les discussions ont tourné autour d’un projet de chaîne de télévision que compte lancer la nébuleuse intégriste. Les nervis de l’ex-FIS ont donc été approchés par leurs parrains turcs dans le but de financer ce projet qui s’avère être une bonne carte à jouer pour le besoin de la propagande islamiste en Afrique du Nord. Les responsables du MIT ont d’ailleurs transmis l’engagement des autorités turques à leurs convives algériens, lesquels se sont vus promettre des fonds et un accompagnement logistique pour le projet de propagande de Rachad. Selon la même source, les responsables de Rachad accueillis dans les deux villes turques, ont été mis en contact avec d’autres figures islamistes connues dans le monde arabe. Notamment les patrons qui dirigent des médias émettant depuis la Turquie, parmi lesquels le libyen Ali al-Salabi, le dirigeant de la chaîne de télévision Aharar Libya, et l’égyptien Ayman Nour, le principal actionnaire d’al-Sharq TV. La même note confidentielle a révélé aussi que Mourad Dhina et Mohamed Larbi Zitout, deux dirigeants les plus en vue de Rachad, ont établi des contacts avec l’entourage d’Azmi Bechara, conseiller spécial de l’émir du Qatar et parton de la chaîne de télévision al-Araby basée à Londres. Cette attitude ambivalente de l’État turc vis à vis de l’Algérie est inadmissible, le double jeu d’Ankara ne fait que consolider l’hypothèse longtemps entretenue par des sources informées sur le fait que des parties gravitant autour du gouvernement turc auraient indirectement contribué à la création et à la survie du mouvement extrémiste Rachad. Farid Guellil

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