L’Algérie figure parmi les trois pays africains les plus attractifs sur le plan économique. C’est le cabinet italien The European House – Ambrosetti (TEHA) qui l’affirme dans son dernier rapport.
Seules l’Algérie (classée au 78ème rang), les îles Maurice (76) et l’Égypte (78) se situent dans la catégorie de l' »Attractivité moyenne » (30 à 60 points) regroupant 63 pays cette année, contre 4 pays à forte attractivité (80 à 100), 12 pays à bonne attractivité (60 à 80) et 67 pays à faible attractivité (0 à 30). Classée 78e sur 146 économies mondiales, l’Algérie gagne une place par rapport à 2024 (79e) et améliore son score à 30 points contre 27,6 l’an dernier, précise le rapport « Global Attractiveness Index 2025 », publié récemment. Le rapport du cabinet TEHA (un think tank privé et cabinet de conseil en management et stratégie, fondé en 1965), souligne que l’économie algérienne compte parmi les plus dynamiques, portée notamment par une croissance significative. Cela confirme la bonne information donnée il y a quelques semaines, dans le rapport de la CNUCED (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement) portant sur l’investissement mondial pour l’année 2025, selon lequel l’Algérie a reçu, en 2024, 1,43 milliard de dollars en investissements directs étrangers (IDE), en hausse de 18% par rapport à 2023. Pour rappel, la CNUCED avait noté dans son rapport intitulé « l’investissement mondial dans l’économie numérique », une augmentation des flux d’IDE vers l’Algérie, malgré un contexte de défis mondiaux croissants. Cela est une conséquence, ont expliqué les experts de la CNUCED, de la forte volonté de l’Algérie de diversifier son économie hors hydrocarbures. Le rapport de la CNUCED avait cité deux éléments essentiels qui accompagnent la volonté politique : les réformes législatives contenues dans la loi sur l’investissement et la clarté et la stabilité juridique qu’elle a apportée. La diversification progressive de l’économie algérienne, au-delà du secteur des hydrocarbures, est une tendance qui se poursuit. Elle a été mise en valeur par le rapport de la CNUCED qui a cité les secteurs vers lesquels l’Algérie veut orienter les IDE : l’industrie, l’agriculture, le tourisme et les énergies renouvelables: Le rapport avait souligné l’avantage que confère à l’Algérie sa position stratégique, qui en fait une plateforme régionale et une porte sur l’Afrique et l’Europe. En mai dernier, le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, affirmait, lors des travaux des Assemblées annuelles de la Banque Islamique de Développement, tenues à Alger, que l’Algérie constitue une destination d’investissement prometteuse et attractive pour les investisseurs étrangers. Il expliquait cette attractivité par les potentialités et opportunités importantes que recèle l’Algérie pour les investisseurs, dans une dynamique favorable aux entreprises. Il en donnait pour preuve les 259 projets d’investissements étrangers enregistrés au niveau de l’AAPI depuis l’entrée en vigueur, fin 2022, du nouveau cadre juridique de l’investissement. En effet, ces progrès sont dus aux récentes réformes introduites dans la loi encadrant l’investissement : cadre institutionnel, simplification des procédures, activation du rôle des guichets uniques et création d’un guichet unique dédié aux grands projets et projets étrangers, en plus de la levée des restrictions sur l’investissement direct étranger. Les appréciations des institutions internationales, appuyées par des indicateurs, sont utiles pour savoir où on en est dans le développement économique. Ainsi, le « Global Attractiveness Index », basé sur une cinquantaine d’indicateurs internationaux (flux d’IDE, innovation, gouvernance, développement humain), évalue, chaque année, la capacité des pays à attirer ressources, capitaux et talents.
M’hamed Rebah