Timimoun vibre ces jours-ci au rythme de soirées artistiques animées au théâtre de plein air par les troupes participantes à la 14ème édition du festival culturel d’Ahellil, qui enregistre mardi sa deuxième soirée, à la satisfaction d’un public nombreux. Des mélomanes locaux et des visiteurs issus de plusieurs wilayas du pays sont venus découvrir et apprécier, bravant le froid nocturne, les facettes d’un patrimoine artistique propre au Gourara, interprété avec brio par des troupes de »bonne facture » comme l’attestent de nombreux citoyens venus acclamer les participants et encourager les troupes benjamines, présentes à cette édition. Cette manifestation culturelle de Timimoun, hissée nouvellement au rang de wilaya, sera mise à profit pour rehausser cet évènement avec une panoplie d’activités et une large participation, à l’instar des associations s’intéressant à la préservation de ce legs séculaire pour sa transmission aux futures générations, a indiqué le commissaire du festival, Ahmed Djouli. Outre les soirées artistiques animant la région du Gourara, le programme de cette manifestation prévoit, à la bibliothèque principale de lecture publique, une conférence sur le thème »la poésie d’Ahellil, entre signe linguistique et dimension sémantique », animée par des universitaires d’Adrar et Tizi-Ouzou. Cette conférence constitue, pour l’assistance, notamment les chercheurs et les étudiants, un élément d’enrichissement des données et recherches sur ce legs ancestral, classé au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco. Placé sous le signe »poésie d’Ahellil entre signe linguistique et sémantique », ce festival (27-30 décembre), regroupant 15 troupes, dont deux troupes de moins de 14 ans, est dédié à la mémoire du défunt Cheïkh Mohamed Tellaoui, connu sous le nom de Bahamou Koukou, une des figures de proue du Gourara ayant enrichi le répertoire poétique d’Ahellil.