On ne le dira jamais assez, les Algériens sont-ils peu soucieux de leur santé ? La réponse parait évidente. À l’heure où tous les pays du monde ont pris des mesures drastiques de prévention pour limiter la propagation du virus. Le Covid-19 s’accélère ces derniers jours, particulièrement en Europe à l’image de l’Italie, la France, l’Espagne et l’Allemagne, et où les populations suivent, à la lettre, les mesures préconisées par l’OMS et par leurs autorités sanitaires respectives. Il s’agit de stopper la dissémination de ce virus mortel qui a déjà fait plus de 5 400 morts à travers le monde. Selon les spécialistes en la matière, le pire est à venir, ont-ils attesté, si aucun antidote ne vient pour venir à bout de ce virus dont la transmission est interhumaine.
Mais dans tout ce chamboulement mondial engendré par le covid-19, qu’en est-il des attitudes des Algériens face à cette pandémie, ainsi qu’à l’application stricte des mesures de préventions obligatoires contre le coronavirus ?
Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, les Algériens, semble-t-il être le cas, n’ont pas changé de comportement, et ils continuent à suivre leur mode de vie habituel, comme si la menace du coronavirus est une vue de l’esprit malgré la réalité qui interpelle les consciences. Et l’éveil doit être là, le pays a déjà enregistré quatre cas de décès sur 48 cas confirmés, et la liste reste malheureusement ouverte.
Cela dit, à travers les villes et villages du pays, les marchés sont toujours pris d’assaut par les citoyens ainsi que les superettes, les lieux publics et les moyens de transports. Autrement dit, rien n’a changé dans les comportements des Algériens de tous les jours, si comme le virus n’existait pas. Et pourtant les images du monde entier nous parviennent « on live » à travers les réseaux sociaux et les écrans de télévisions.
Reste la question ; a quoi auraient servi toutes les mesures draconiennes de prévention prises par le président de la République : fermetures des écoles, des universités, suspension des vols de et vers l’Europe, le voisinage immédiat et toutes zones à risque, si les citoyens ne suivent pas les recommandations indiscutables de l’OMS et les autorités sanitaires du pays ?
Si les regroupements doivent être évités, les citoyens doivent se conformer, respecter et surtout appliquer toutes les mesures de prévention. La santé n’a pas de prix. Le déclic doit avoir lieu pour une prise de conscience générale afin de parer tous ensemble contre cette menace réelle dont les ondulations risquent de tout emporter. Un décès de plus est un mort de trop.
Mâalem abdelyakine
