La cérémonie des Oscars 2016 se déroulera dans la nuit de dimanche à lundi prochain, à Los Angeles.
Depuis son triomphe sur la scène des Golden Globes, le scénario, digne d’un épisode de «Rocky», semble écrit d’avance. Dimanche prochain, Sylvester Stallone mettra KO la concurrence lors de la cérémonie des Oscars pour son rôle le plus célèbre, quarante ans après la sortie du premier épisode. Emouvant dans «Creed», «Sly» peut préparer son discours de remerciement, lui qui avait été oublié par l’Académie des Oscars en 1976 pour son interprétation de «Rocky». Hollywood adore les belles histoires que l’on raconte au coin de Sunset Boulevard. Et l’on peut compter sur «Rambo» pour nous faire pleurer à chaudes larmes. Sylvester Stallone va remercier sa famille – dont ses jolies filles -, ainsi que le réalisateur Ryan Coogler et Michael B. Jordan, deux Noirs oubliés par les votants…
STALLONE N’EST PAS TRÈS APPRÉCIÉ DE L’ACADÉMIE
Mais il y a un hic. Si Sylvester Stallone reste le favori dans la course à la statuette, deux outsiders pourraient le priver de son triomphe : Mark Ruffalo pour son rôle de journaliste opiniâtre dans «Spotlight» et surtout Mark Rylance, génial en agent soviétique dans «Le Pont des espions» de Steven Spielberg. Ce dernier a triomphé lors des Baftas, les prix du cinéma britannique – un sérieux indice dans la course aux statuettes. L’acteur anglais que l’on avait découvert dans «Intimité» de Patrice Chéreau, fait une campagne sobre, à l’image du personnage qu’il incarne dans le beau film à l’ancienne de Steven Spielberg. On le retrouvera d’ailleurs à l’affiche du prochain film de ce dernier, «Le Bon Gros Géant», l’été prochain.
Peut-il battre Sylvester Stallone sur la cloche ? A l’image de Leonardo DiCaprio, «Sly» n’est pas la personnalité préférée de l’Académie, qui l’a souvent négligé, comme en 1997, alors qu’il méritait au moins une nomination pour son rôle dans «Cop Land» de James Mangold.