Les directeurs d’écoles primaires ont tenu un sit-in devant la direction de l’Éducation pour protester contre leurs conditions de travail qu’ils ont jugées déplorables. C’est en réponse à l’appel pour un mouvement de protestation nationale lancé par le Syndicat national des directeurs des écoles primaires (Snadep), que des directeurs d’établissements du cycles primaires se sont rassemblés devant le siège de la direction de la wilaya pour appeler la tutelle à respecter ses engagements et surtout l’accord conclu le 27 novembre dernier et dans lequel le ministère s’était engagé à prendre en charge les préoccupations socioprofessionnelles des directeurs d’écoles. Les présents n’ont pas manqué de dénoncer ce qu’ils ont qualifié de grosses supercheries concernant le protocole sanitaire mis en application dans le sillage de la rentrée scolaire 2020-2021. « Il n’y’a aucun protocole sanitaire et les collectivités locales, qui sont tenues de fournir les moyens humains et matériels pour sa mise en œuvre, sont absentes. L’inquiétude est grande parmi les personnels du cycle primaire notamment après la vague de contamination à la Covid-19 constatée dans le milieu éducatif. De plus l’organisation pour assurer les cours a été mise en place sans prendre l’avis des spécialistes, ce qui a conduit à des situations de confusion. Des directeurs d’écoles ont été même agressés physiquement et verbalement par des responsables de la tutelle. Ça ne peut plus durer, on a une dignité et on veut des garanties », indiquent des protestataires rencontrés sur les lieux. Pour sa part, le président du bureau d’Oran, M. Abdelaziz Baticha, a indiqué que la tutelle doit satisfaire une dizaine de revendications parmi lesquelles le rattachement des écoles primaires au ministère de l’Éducation. « Sur le plan de la gestion et de la logistique, ces établissements dépendent des collectivités locales qui ont montré leur défaillance. « On exige une revalorisation du poste de directeur d’école primaire, une prise en charge du problème du logement, l’affectation de personnels de gardiennage, d’entretien et administratifs aux établissements du cycle primaire et la révision et l’actualisation de certaines lois organiques pour permettre à notre corps de jouer pleinement son rôle dans la politique nationale de l’Éducation »,a-t-il indiqué. Les protestataires, qui se sont dispersés dans le calme, ont promis de rester mobilisés jusqu’à la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles.
Slimane Ben