La surface de culture des fourrages verts dans la wilaya d’Oran a atteint cette saison plus de 500 hectares contre 400 l’année dernière suite à un regain d’intérêt exprimé par les agriculteurs pour développer ce genre de récoltes agricoles, a-t-on appris auprès de la Direction locale des services agricoles (DSA).
La superficie réservée à la culture des fourrages verts, commence à connaître ainsi une expansion dans diverses communes après la mise en place des fourrages verts limités au périmètre irrigué de la plaine « M’lata » à Oued Tlelat, a indiqué le directeur des services agricoles, Rachid Rahmani. Durant l’actuelle campagne agricole, la DSA prévoit une production de plus de 280.000 quintaux de fourrages verts contre 220.000 quintaux durant la saison écoulée. « Cette hausse de la production donnera une forte impulsion à la production de lait à Oran, région considérée comme un bassin par excellence, surtout que le maïs fourrager est destiné à l’alimentation du bétail », a ajouté le même responsable. La wilaya d’Oran compte actuellement plus de 10.000 vaches qui produisent annuellement environ 40.000 litres de lait, dont plus de 22.000 litres destinés aux laiteries, a-t-on rappelé. La culture du maïs fourrager permet également une exploitation optimale des terres agricoles puisque l’agriculteur procède à deux récoltes en une année. La première récolte est celle des céréales et après la moisson, l’agriculteur commence à planter le maïs fourrager afin d’en récolter le produit en octobre pour entamer ensuite la céréaliculture toutes variétés confondues, a-t-on expliqué à la DSA. Bouchenafa Lakhdar, directeur de la ferme pilote « Si Bouazza », a déclaré que la culture du maïs fourrager se fait sur une surface de 10 ha, avec une production moyenne de 280 quintaux à l’hectare, soulignant que « ce fourrage a été expérimenté en tant qu’aliment pour les chevaux et a donné des résultats satisfaisants ». Par ailleurs, dans le cadre de la diversification des fourrages verts à Oran, une expérience de plantation d’ »El Fessa » (la luzerne) a été menée sur une surface d’un demi hectare au niveau de l’exploitation agricole « Si Redouane », dans la commune d’Es Sénia, à l’initiative du Laboratoire de biotechnologie des rhizobiums et de l’amélioration des plantes de l’Université d’Oran 1 Ahmed Ben Bella, en collaboration avec la Chambre de l’agriculture, la DSA et d’autres partenaires sociaux et économiques.
