Accueil À LA UNE OPÉRATEURS ÉCONOMIQUES ET COMMERÇANTS : Ces « grands gaspilleurs » de l’eau

OPÉRATEURS ÉCONOMIQUES ET COMMERÇANTS : Ces « grands gaspilleurs » de l’eau

0

Des responsables de plusieurs associations ont appelé les opérateurs économiques et les commerçants à contribuer à la rationalisation de la consommation d’eau dans leurs activités, à travers l’adoption de pratiques responsables et l’utilisation d’équipements appropriés en vue de lutter contre le gaspillage.

Dans ce sens, le président de l’Association nationale des commerçants et artisans algériens (ANCA), El Hadj Tahar Boulenouar, a mis en avant le soutien de son organisation à toutes les initiatives visant l’économie de l’eau, assurant que « toutes les parties prenantes devraient être aux côtés des autorités publiques pour participer aux efforts de rationalisation de cette ressource ». 

Dans ce cadre, il a appelé les propriétaires de magasins et de commerces à éviter « le gaspillage de l’eau, citant à titre d’exemple les stations de lavage automobile qui doivent acquérir des équipements à pression et à recourir aux nouvelles techniques de lavage à sec ». Cependant, les boulangeries, restaurants, blanchisseries, mosquées, ainsi que les écoles et universités sont également appelés à mettre en place « des dispositifs économiques en eau», souligne-t-il. Le président de l’ANCA a, en outre, proposé «l’instauration de règlements strictes contre les pratiques de gaspillage et le recours aux amendes, tout en renforçant les attributions des communes et des instances locales dans la mise en oeuvrer de ces mesures». De son côté, le président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (APOCE), Mustapha Zebdi, a évoqué «les campagnes de sensibilisation organisées par son association, notamment durant les fêtes et occasions où la consommation d’eau connaît une hausse».

«Certaines usines continuent de rejeter leurs eaux usées dans les oueds sans leur traitement, alors que leurs besoins en eau sont importants»

En cette occasion, le président de l’APOCE  a  tenu à mettre en avant la persistance de comportements irresponsables tels que «l’arrosage anarchique, le lavage de voitures et des sols, les fuites non signalées et le phénomène des robinets laissés ouverts par négligence». M. Zebdi a estimé que «certains citoyens ne sont pas encore conscients de leurs responsabilités», mettant en garde contre «l’impact des fuites sur la disponibilité de l’eau dans des quartiers entiers». Le président de l’APOCE a également souligné que «certaines usines continuent de rejeter leurs eaux usées dans les oueds sans leur traitement, alors que leurs besoins en eau sont importants». Selon M. Zebdi, «ces entreprises devraient assumer leurs responsabilités sociales en mettant en place des systèmes de recyclage et de traitement des rejets afin de récupérer l’eau». Le président de l’APOCE a insisté, aussi, sur «la nécessité de promulguer de nouvelles lois pour limiter toutes les formes de gaspillage d’eau». Pour sa part, le président de l’Association Chabab El-Kheïr, Abdelhak Zegad, a mis en avant «les initiatives de son organisation pour la rationalisation de l’eau, à travers le remplacement des anciens robinets par des robinets intelligents, installés notamment dans des écoles à Alger et à Ghardaïa». Cette initiative a rencontré une large adhésion de la part des élèves, du corps éducatif et même des parents, a-t-il fait savoir, assurant que «l’eau doit être exploitée de manière rationnelle en vue de la préserver aux générations futures». M. Zegad a mis en avant «la nécessité d’instaurer des mesures d’économie d’eau au niveau des ménages, des lieux publics et des lieux de travail, avec l’adoption de sanctions à l’encontre des gaspilleurs». En somme, les associations ont plaidé pour la préservation de cette ressource vitale, en faisant appel à «l’engagement de tous (administrations, institutions, professionnels, investisseurs, commerçants et citoyens) aux côtés des pouvoirs publics, en vue de garantir sa disponibilité et sa durabilité».       
L. Zeggane 

Article précédentImane Khelif saisit le TAS contre les tests de féminité
Article suivantRéussites africaines à Alger