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OFFENSIVE MILITAIRE DE HAFTAR : Tripoli pointe la responsabilité de Paris dans la guerre que mène Haftar

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Après l’annonce par Tripoli de la suspension de la coopération sécuritaire avec Paris pour protester contre son soutien présumé au maréchal Haftar, la France a réaffirmé jeudi son soutien au gouvernement d’union nationale libyen, a indiqué une source à l’Élysée à Reuters.

Selon un communiqué publié par son service de presse, le ministre de l’Intérieur Fathi Bach Agha, a ordonné, en effet, «la suspension de tout lien entre (son) ministère et la partie française dans le cadre des accords sécuritaires bilatéraux » à cause, est-il précisé, « de la position du gouvernement français soutenant le criminel Haftar qui agit contre la légitimité» affirme le ministre libyen.
La France a réaffirmé, en effet, jeudi dernier, son soutien au gouvernement d’union nationale libyen après l’annonce par Tripoli de la suspension de la coopération sécuritaire avec Paris pour protester contre son soutien au maréchal Haftar, dans son offensive militaire contre la capitale libyenne, Tripoli, mettant ainsi à mal la voie et les efforts en cours, pour asseoir un dialogue politique entre les acteurs libyens, pour prémunir le pays et son peuple du pire scénario et d’atteindre le point de non-retour, à une vie politico-institutionnelle. Le ministère de l’Intérieur du gouvernement d’union nationale libyen reconnu par la communauté internationale, a accusé pour la première fois, faut-il le noter, et directement, la France de soutenir le maréchal Khalifa Haftar dont les forces ont lancé un assaut contre la capitale Tripoli. Selon le site Voltaire, de Thierry Meyssanes des drones français et des avions émiratis, y lit-on « bombardent, depuis le 4 avril 2019, les forces du Gouvernement d’union nationale libyen de Fayez el-Sarraj (soutenues par les Nations unies). La France est prétendument neutre en Libye et œuvre à réconcilier les différentes parties,… quoique ses forces spéciales appuient le général Khalifa Haftar. Officiellement, la France n’a pas de drones armés ».Poursuivant, la même source indique que « cependant, elle (la France :NDLR) a acheté, en 2013 aux États-Unis, 16 drones MQ-9 Reaper. Elle les a armés, en début d’année, en signant un accord avec General Atomics, par des missiles AGM-114 Hellfire.
De leur côté, les Émirats arabes unis ont installé une base à al-Khadim où, selon Jane’s, qu’ils ont armé, de six IOMAX AT-802i BPA états-uniens, deux drones chinois CAIG Wing Loong, et deux hélicoptères états-uniens UH-60 Black Hawk. Il semble que ce soient les Émirats qui ont bombardé Wadi al-Rabi’e et Tajoura.» précise la même source. Alors que l’intervention militaire de l’Alliance atlantique (Otan) dans la crise interne libyenne, qui s’est vite transformée en conflit armé, en 2011, a été précipitée par le rôle joué par la France, ce pays est pointé du doigt, dans la prise de décision du maréchal Haftar de plonger la Libye, dans une tornade guerrière, soufflant sur son passage toute possibilité de voir l’ensemble des acteurs libyens s’accrocher à la solution de la crise libyenne, par la voie du dialogue politique. Une offensive militaire à l’origine, faut-il le rappeler, de l’annulation du dialogue politique devant se tenir à Ghadamès. Alors que nombreux ont été les observateurs avisés à s’interroger sur le timing et même les objectifs escomptés par l’action militaire de Haftar, contre la capitale libyenne, Tripoli, une offensive militaire, coïncidant avec deux évènements majeurs, marquant deux pays limitrophes à ce pays. Il s’agit du mouvement populaire en cours, au Soudan, qui a été entamé décembre dernier, et du mouvement populaire pacifique en Algérie, pour le changement du système politique en place, lors duquel, le drapeau national est brandi partout à travers le pays, avec le drapeau palestinien, durant les vendredis de ce mouvement. Aussi, l’offensive de Haftar est intervenue, moins de trois mois, après la visite, en janvier dernier, du premier ministre israëlien, Benjamin Netanyahou, au Tchad, pays ayant interrompus ses relations avec l’entité sioniste en 1972, et voilà qu’après la chute du défunt président libyen Maâmar el-Guedaffi, Israël débarque, après les évènements de Libye de 2011, dans un des pays limitrophes à la Libye. Il est à rappeler que la pression des nations africaines et arabes accentuée par les guerres israélo-arabes de 1967 et de 1973, ont conduit un certain nombre d’États africains, dont le Tchad, à rompre ses relations avec l’entité sioniste, et des fervents soutiens à Israël, a été au-devant de la scène libyenne, dès l’éclatement de la crise dans ce pays, en 2011, il s’agit du sioniste Bernard Henry Levy.
Karima Bennour

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