La question de la gestion des œuvres sociales des travailleurs de l’éducation nationale sera au menu d’une rencontre décisive de la commission des œuvres sociales des travailleurs de l’éducation nationale, dont le mandat arrive officiellement à son terme le 22 juillet prochain.
Prévue initialement, pour mercredi dernier, la réunion de la commission mixte des œuvres sociales de l’éducation aura lieu aujourd’hui au niveau du lycée des mathématiques à Kouba. Alors que le mandat de la dite commission arrive à son terme le 22 juillet prochain, les syndicats du secteur de l’éducation refusent de prolonger le mandat de celle-ci pour une année, tel que proposé par le ministère de l’éducation nationale, lui reprochant une « gestion opaque » des fonds destinés au travailleurs. La réunion vise à trouver un consensus sur la gestion transparente et rationnelle de ces fonds, dont le montant est estimé à plus de 1000 milliards de centimes par an. Composée des 10 syndicats de l’éducation nationale, la commission a été installée en 2015 pour un mandat de 3 ans n’a pas rendu public son bilan moral et financier, a tenu à nous préciser Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef). « Nous refusons que le mandat soit prolongé d’une année, vu qu’on n’est pas satisfaits de leur gestion », a précisé Boualem Amoura, avant de poursuivre : « La majorité des syndicats sont contre le prolongement, mis à part ceux qui ont bénéficié des avantages ».
Pour lui, ces syndicats « utilisent les œuvres sociales à des fins personnelles et syndicales ». Tout en rappelant que la gestion des œuvres sociales a été dénoncée, par le Satef depuis l’ère de la centrale syndicale (Ugta), Boualem Amoura a précisé que ces œuvres ont été gelées pendant deux années (2010-2012), sous la gestion des syndicats autonomes. Ainsi, il a tenu à rappeler que cette commission a été mise en place sans qu’elle ne présente son bilan de 2012-2015, or que la loi ordonne de dresser un bilan moral et financier chaque année. En outre, Boualem Amoura a précisé que la réunion d’aujourd’hui sera avec Mohamed Chaïb Draa Tani conseiller au ministère de l’éducation nationale, qui a l’habitude de s’occuper des questions sociales, en attendant une réunion avec la ministre de l’éducation nationale qui tranchera sur la question du prolongement du mandat. « Le conseiller au ministère de l’éducation nationale a pour mission de décrire le terrain, et il va prendre les points sur lesquels nous nous sommes entendus », a-t-il expliqué, en assurant à cet effet que « la prochaine réunion sera avec la ministre pour prendre la décision finale si aucun consensus ne sera trouvé aujourd’hui ». Pour rappel, en marge de la visite de travail et d’inspection qu’elle a effectuée en juin dernier à Chlef, la ministre de l’éducation nationale avait affirmé qu’un changement dans la commission des œuvres sociales est obligatoire. « Je n’ai jamais douté de cette commission, bien que le changement qui doit être opéré en son sein soit obligatoire, comme le souhaitent nombre de ses membres, notamment à propos du mode de gestion qu’il faut entreprendre », avait-t-elle déclaré.
Selon ses explications, les 3% de la masse salariale de l’ensemble des travailleurs du secteur de l’éducation aboutissent dans les caisses des œuvres sociales, et « cela exige donc une gestion saine, parfaite et rigoureuse ». Elle avait fait part, à ce propos, « de consultations entreprises entre les concernés afin d’adopter une forme de gestion centralisée ou décentralisée », tout en promettant qu’à l’issue de celles-ci (les recommandations), « nous allons respecter les avis de chacun ».
Lamia Boufassa
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