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OCTROI DE LA PUBLICITÉ SELON LE VOLUME DE TIRAGE DU JOURNAL : L’imbroglio d’un critère établi par l’ANEP

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L’Agence nationale d’édition et de publicité reprend en main le dossier épineux de la distribution de la publicité de l’État au profit des journaux papier de la presse nationale. Grand bien fasse au secteur des médias qui nécessite un assainissement en profondeur. Un secteur qui a longtemps évolué, et continue à l’être, dans un paysage infesté d’intrus et de pratiques malsaines qui le dévie de sa mission originelle. Il n’y a qu’à observer les nouvelles mœurs journalistiques en vogue qui ont atteint le stade de dépravation pour le constater. Assez en tout cas pour déshonorer ce métier noble. Passons ce chantier de longue haleine et sur lequel s’est intéressé depuis fort bien longtemps le ministre de la Communication. Du reste, le débat sur la question a été relancé, hier, par Ammar Belhimer, lors d’une rencontre initiée par l’ANEP avec les professionnels de la presse nationale.
C’est ainsi que depuis son arrivée à la tête de la régie publicitaire publique, Larbi Ouanoughi a accompli un travail laborieux pour une distribution  « juste et équitable » de la rente publicitaire au profit des journaux papier. Pour ce faire, le patron de l’ANEP a établi une liste de quinze (15) critères, dont les journaux devront satisfaire les termes pour accéder à la pub de l’État. Par exemple, ce qui est ordinaire à toute activité formelle, l’obligation d’avoir un agrément et un registre du commerce, la déclaration de l’activité auprès des impôts et de la sécurité sociale, la définition statistique et fiscale et la nature du journal (locale, régionale ou nationale), etc. Également, l’interdiction des prête-noms à des personnes tiers, alors que le pourcentage de la publicité est fixé au maximum à un tiers du nombre de pages de l’édition.
Par contre, là où le bât blesse dans ces obligations auxquelles sont tenus les journaux, c’est la corrélation entre le volume de tirage et le niveau d’accès à la publicité. C’est-à-dire plus un journal tire plus il ouvre droit à davantage de publicité. Mais, a-t-on songé un instant au problème des dettes des journaux-  à fort tirage justement- détenues auprès des imprimeries publiques ?
Autrement dit, sur quelle base d’efficience économique accorder par exemple plus de pages de publicité à un journal qui tire à grande échelle si celui-ci n’a pas honoré ses dettes vis-à-vis du créancier ? À vrai dire, si cette exigence va dans le sens des intérêts de l’ANEP qui, comme toute entreprise de surcroit publique doit recouvrer ses dettes, elle l’est moins voire préjudiciable pour les imprimeries. Ces dernières ont elles au préalable donné quitus ou approuvé la situation financière des entreprises de presse insolvables ? En tout état de cause, la règle voudrait que le critère de rentabilité prévale dans l’adoption de ce critère en particulier.
Farid Guellil

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