Fraîchement débarqué à Hanovre 96, Waniss Taïbi ne cache plus ses ambitions. À 23 ans, l’ancien milieu de Rodez veut intégrer les rangs de l’équipe nationale algérienne. Dans une récente interview, il a affiché son désir de porter le maillot des Verts, tout en reconnaissant la forte concurrence qui règne au sein de l’entrejeu algérien.
C’est un appel du pied clair et assumé. Transféré cet été en Bundesliga 2, Waniss Taïbi a profité de son entretien avec le magazine *Onze Mondial* pour exprimer son attachement à l’Algérie et son rêve d’en défendre les couleurs. « Jusqu’à présent, il n’y a eu aucun contact entre moi et la Fédération algérienne de football, mais les portes sont grandes ouvertes pour jouer avec l’Algérie », a-t-il confié sans détour. Lucide, le milieu offensif reconnaît que la tâche ne sera pas aisée. L’équipe nationale algérienne regorge de talents dans son secteur de jeu, ce que Taïbi ne nie pas : « Jouer pour l’Algérie est mon rêve, mais la mission est difficile, car l’équipe est forte et possède des joueurs de très haut niveau. » Son objectif est néanmoins limpide : capter l’attention du sélectionneur Vladimir Petkovic.
Une polyvalence qui peut peser
Taïbi, qui a déjà connu les sélections de jeunes avec la France, évolue principalement en tant que numéro 10 mais peut également jouer plus bas en relayeur. Cette polyvalence, couplée à un profil technique, pourrait séduire un staff technique en quête de renouveau et d’options variées au milieu. « Je peux jouer en tant que meneur de jeu ou comme milieu de terrain qui relie la défense à l’attaque », précise-t-il, soulignant son intelligence de jeu et sa capacité à s’adapter. S’il admet que « les postes sont chers en sélection », l’ancien joueur de Rodez espère que ses performances en Allemagne lui permettront de s’illustrer davantage. Son transfert à Hanovre pourrait justement marquer un tournant dans sa carrière, en lui offrant une visibilité nouvelle dans un championnat plus compétitif. Waniss Taïbi s’inspire de joueurs tels que Houssem Aouar, Andrés Iniesta ou encore Pedri, qu’il cite comme modèles. Sans être dans la surenchère médiatique, il adopte une posture mesurée mais déterminée : « Il faut faire confiance à Dieu et ne pas se prendre la tête. Derrière chaque mal se cache un bien », glisse-t-il, traduisant une philosophie de vie calme, mais une volonté ferme.
Jusqu’ici, la FAF ne l’a pas encore sollicité, mais l’appel est lancé. Dans un secteur de jeu où la densité est forte, mais où le besoin de sang neuf se fait parfois sentir, Taïbi pourrait constituer une piste sérieuse. Son profil technique, sa discipline tactique et sa jeunesse peuvent cocher plusieurs cases pour l’avenir.
Le message est clair : à Petkovic de tendre l’oreille, et à Taïbi de convaincre par le terrain que son heure a sonné.
M.A.T
