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NOUREDDINE BENBRAHAM :« Il nous faut une société civile sociale, solidaire et compétente »

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Le président de l’Observatoire de la société civile (OSC), Noureddine Benbraham, a plaidé pour une implication citoyenne totale dans les affaires socioéconomiques et politiques, voire sécuritaires, afin d’asseoir une démocratie participative réelle au sein de la société traversée par des mutations rapides dans un contexte international très agressif.
Pour atteindre cet exercice démocratique, à la fois libre et conscient, l’Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, est revenu sur la « citoyenneté active qui est le socle de la conscience collective » et partant d’une conscience électorale qui reste, à ses yeux, « le couronnement de la participation citoyenne ». Et afin de concrétiser cet idéal où la participation citoyenne aura un impact sur une mobilisation consciente pour les élections, l’ancien commandeur des Scouts algériens indique que son Observatoire s’est lancé depuis sa création, en 2021, dans l’organisation des débats autour de l’organisation de la société civile et l’amélioration de son rôle national. Cette amélioration obéit, selon lui, au développement de la gouvernance de la société civile permettant de développer le rendement des associations par la formation. Un manque terrible, a-t-il constaté, suite à une étude faite en sondant 141 000 associations nationales activant à l’échelle nationale. Selon Benbraham, cette enquête, réalisée en collaboration avec le CREAD, a focalisé sur les droits de la société civile dans l’espace où elle active. Et de révéler que 75% des associations interrogées disent qu’elles n’ont jamais bénéficié d’une formation adaptée aux challenges nationaux modernes comme l’implication dans des débats nationaux, la numérisation, l’emploi, etc. Plusieurs recommandations ont été élaborées autour de la prise en charge des besoins de ces associations en matière de formation, d’exercice libre, la nécessité d’évaluer leur engagement public au niveau local et national et le développement des compétences. Pour y remédier, le président de l’OSC a annoncé la création d’un Centre national de renforcement des compétences nationales de la société civile et les métiers de l’ESS (l’économie sociale et solidaire) pour permettre à la société civile d’avoir un impact économique et social, comme cela se fait dans les modèles associatifs américain, canadien, italien ou turc. Des sociétés civiles où le bilan annuel des associations tourne autour de 2 à 2,5 millions de postes d’emplois créés selon une approche d’économie sociale et solidaire, conformément à la charte de l’ONU sur les challenges liés à l’emploi et au travail. Une recommandation est également formulée au sujet du financement des associations, sujet tabou jusqu’alors, pour créer un cadre de coopération avec les institutions algériennes, par rapport à cette question de financement étranger qui doit se faire dans un cadre organisé et dans le respect de la souveraineté nationale. L’étude consiste, selon son initiateur, en un constat qui énonce des « outputs » à intégrer dans la politique publique de l’Etat, sous la direction du président de la République, et avoir un impact direct sur l’amélioration de la situation de la société civile.

Une force de proposition à renforcer
D’Akbou (Béjaïa) à Tindouf en passant par Blida, Constantine, Annaba, Mostaganem ou Oran et Tizi Ouzou et Ouargla, où il est passé, le président de l’ONSC dit avoir constaté « un vif engouement des Algériens pour échanger les idées dont l’impact est cette prise de « conscience collective à pratiquer sa citoyenneté ». « Il ressort, dit-il, de ces débats que les Algériens se sentent dans une sorte de carrefour d’idées où ils partagent les mêmes analyses de tout ce qui se passe en Algérie comme mutations, enjeux et menaces internationales sur le plan économique et sécuritaire et par rapport aux attentes des Algériens ».
De ce fait, pense-t-il, les élections représentent une opportunité pour l’évaluation de leur vécu quotidien, des politiques socioéconomiques qui suscitent des débats citoyens interactifs sur les attentes citoyennes et comment les améliorer.
« Le comportement électoral n’est plus d’aller voter ou pas, c’est être plutôt convaincu du pourquoi voter », indique-t-il, rappelant que « c’est une prise de conscience de l’acte électoral ». Et d’ajouter : « ce n’est qu’à travers ces débats entre citoyens, élites, jeunes, société civile, académiciens et les médias que l’intérêt majeur pour ces élections peut-être provoqué et mûri.
Ces élections, note Noureddine Benbraham, sont non seulement un rendez-vous local mais aussi avec l’international. « Nous sommes aujourd’hui dans un contexte international agressif fait de plein de mutations très rapides qui touchent à tout ce qui importe la vie du citoyen socio-économique, culturel, sécuritaire et même technologique.
S. O.

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