Accueil ACTUALITÉ NORD DE GHAZA : Extermination méthodique des Palestiniens

NORD DE GHAZA : Extermination méthodique des Palestiniens

0

Le commissaire général de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a vivement critiqué, ce lundi, l’interdiction par l’occupant sioniste de l’entrée des aides humanitaires dans le nord de Ghaza. Dans un message publié sur la plateforme « X », Lazzarini a souligné que les Palestiniens dans cette région sont soumis à un blocus étouffant.
Il a rappelé que les hôpitaux, déjà privés d’électricité en raison des frappes sionistes, ne peuvent plus fournir les soins nécessaires aux blessés, aggravant une situation humanitaire déjà catastrophique. Les centres d’hébergement de l’UNRWA, débordés, peinent à répondre aux besoins des civils déplacés suite à l’escalade des attaques. Le commissaire a insisté sur la nécessité absolue pour Israël d’autoriser l’accès des missions humanitaires afin d’acheminer des secours vitaux, tels que des médicaments et de la nourriture, dans le nord de Ghaza. Lazzarini a également exposé l’ampleur de la tragédie : « Les habitants du nord de Ghaza attendent seulement la mort. L’odeur de la mort est partout, avec des corps abandonnés dans les rues ou sous les décombres, et les équipes de secours empêchées d’intervenir ». Il a ajouté que même les employés de l’UNRWA présents sur le terrain ne trouvent ni nourriture, ni eau, ni soins médicaux. « Ils vivent dans la terreur, craignant la mort à chaque instant. » Devant cette situation désespérée, Lazzarini a lancé un appel pour une trêve immédiate, même de quelques heures, afin de permettre l’évacuation des familles vers des zones plus sûres et l’acheminement des secours. « C’est le strict minimum pour sauver des vies innocentes», a-t-il conclu. Dans ce contexte de crise humanitaire sans précédent, l’Union européenne a annoncé un soutien supplémentaire de 16 millions d’euros à l’UNRWA pour alléger la souffrance du peuple palestinien. Cependant, cette somme reste largement insuffisante face à l’ampleur des besoins. Depuis le début de l’année, l’Union européenne a contribué à hauteur de 82 millions d’euros pour soutenir l’UNRWA. Le Conseil national palestinien a également réclamé l’ouverture immédiate d’un couloir humanitaire pour permettre l’accès aux secours dans le nord de Ghaza. Il a fermement dénoncé l’utilisation du blocus et de la famine par Israël comme outils de pression, qualifiant ces pratiques d’atteinte aux valeurs morales fondamentales. Le Conseil a exigé l’arrêt immédiat des massacres et des attaques visant les enfants et les femmes, ainsi que l’accès aux corps des martyrs laissés dans les rues et aux blessés privés de soins. La communauté internationale est appelée à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à ce siège, protéger les civils conformément aux lois internationales, et stopper les attaques continues contre Ghaza, qui plongent la population, notamment les enfants et les personnes âgées, dans une situation de famine et de maladies exacerbée par le blocus israélien.

Des familles décimées et des réfugiés pourchassés : la mort est omniprésente
Le 382e jour de l’agression sioniste contre Ghaza a été marqué par une intensification des attaques meurtrières, faisant un nombre illimité de martyrs et de blessés. Dans la nuit de lundi à mardi, les forces d’occupation ont ciblé plusieurs zones du nord du secteur, provoquant des explosions violentes et une intensification des tirs d’artillerie. À Ghaza même, un raid aérien a frappé un bâtiment près de l’avenue Jala, tandis qu’une frappe de drone à Beit Lahia a fait plusieurs martyrs, dont des femmes et des enfants. Trois autres personnes ont été tuées dans un centre d’hébergement à Beit Hanoun. Ces refuges, surpeuplés par les civils fuyant les bombardements, sont devenus des cibles régulières. Le camp de Jabaliya est l’un des points les plus durement touchés. Depuis le début de l’attaque le 6 octobre en cours, plus de 600 martyrs y ont été recensés, tandis que des dizaines de victimes restent coincées sous les décombres. L’armée sioniste, empêchant toute aide humanitaire, a également encerclé les hôpitaux et les camps de réfugiés, rendant les conditions insupportables pour les blessés et les déplacés. Les témoignages des habitants et des secouristes sur place évoquent une situation apocalyptique. « Les forces israéliennes continuent de démolir et incendier les maisons, tout en privant les civils de nourriture et d’eau », a rapporté un habitant de Jabaliya. Des hommes ont été arrêtés, et des femmes forcées à fuir leurs foyers sous la menace. Malgré les « couloirs sécurisés » annoncés par les forces d’occupation, les civils qui empruntent ces routes sont systématiquement pris pour cible. À Beït Lahia, 15 martyrs, dont des enfants et des femmes, ont été tués par des frappes de drone alors qu’ils tentaient de fuir vers le sud. Beaucoup, affamés et épuisés, ont refusé de suivre ces itinéraires, redirigeant leur chemin vers Ghaza, malgré les risques de bombardements. Ce massacre s’ajoute à une série de sept autres perpétrés par l’armée sioniste au cours des dernières 48 heures, où 117 Palestiniens ont été tués et 487 autres blessés. Les sources médicales avertissent que les chiffres des martyrs pourraient encore augmenter, notamment à Jabalia, où les opérations de secours sont entravées. L’offensive menée depuis plus de 18 jours vise à détruire la région et à forcer le déplacement massif des populations. Plus de 10 000 personnes à Beït Lahia résistent toujours à l’ordre de fuir vers le sud, malgré le blocus qui les prive de toute ressource vitale. Les récits des survivants de ces « couloirs de la mort » rappellent que les promesses de sécurité ne sont que des pièges mortels. Les massacres se multiplient à Ghaza, transformant chaque jour en un véritable enfer pour les civils piégés dans une guerre d’extermination. En conclusion, la situation humanitaire à Ghaza, avec des milliers de personnes privées de nourriture, d’eau et de soins, appelle une intervention internationale urgente pour stopper ce siège mortel et protéger les civils, conformément au droit international. Depuis le début de cette agression en octobre, le bilan est catastrophique et infini à ce jour, 42 718 martyrs, principalement des femmes et des enfants, ont été recensés, ainsi que plus de 100 282 blessés. Le nombre de victimes continue de grimper, avec des milliers de disparus toujours piégés sous les débris des bombardements incessants.

Arrestations massives et violences en Cisjordanie occupée
Depuis lundi soir jusqu’à mardi matin, les forces d’occupation israéliennes ont arrêté au moins 28 citoyens palestiniens en Cisjordanie occupée, dont un enfant et d’anciens prisonniers, selon les informations fournies par l’Autorité des affaires des détenus et des ex-prisonniers ainsi que par le Club des prisonniers. La majorité des arrestations ont eu lieu dans le camp de réfugiés d’Al-Arroub, au nord d’El-Khalil, où 15 personnes ont été capturées. Les autres arrestations se sont réparties dans les gouvernorats de Ramallah, Salfit, Bethléem, Naplouse et Qalqilya. Ces arrestations ont été accompagnées de violences brutales et d’agressions physiques contre les détenus et leurs familles, en plus de la destruction et du vandalisme systématique dans les maisons des citoyens. Depuis le début de la guerre d’extermination contre le peuple palestinien, plus de 11 400 citoyens de Cisjordanie occupée, y compris El-Qods occupée, ont été arrêtés. Ces rafles massives s’inscrivent dans le cadre de l’agression totale menée par l’occupation contre le peuple palestinien, notamment à Ghaza, où l’extermination se poursuit. Les arrestations sont l’une des principales tactiques utilisées par les forces d’occupation pour cibler les civils palestiniens. À noter que les statistiques des arrestations incluent uniquement les détenus de Cisjordanie, tandis que les arrestations dans la bande de Ghaza, bien que nombreuses, ne sont pas incluses dans ces chiffres.

L’occupation intensifie les rituels extrémistes à Al-Aqsa
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a déclaré, mardi, que les violations répétées par les sionistes à Al-Aqsa constituent « une tentative de modifier la réalité historique et juridique de la mosquée », dans le cadre d’une guerre de génocide et de déplacement orchestrée par l’occupation contre les Palestiniens. Dans un communiqué, le ministère a exprimé sa profonde inquiétude face à « l’escalade quotidienne des incursions de colons extrémistes dans la mosquée Al-Aqsa et l’intensification de leurs rituels talmudiques dans ses espaces ». Il a également mis en lumière que ces « incursions provocatrices sont menées sous la protection officielle de la police d’occupation et avec le soutien, l’appui et le parrainage du gouvernement sioniste ».
La diplomatie palestinienne a souligné qu’il s’agit d’une « tentative de rendre ces scènes familières par leur répétition quotidienne, visant à accélérer la division de la mosquée jusqu’à sa démolition ». Enfin, le ministère des Affaires étrangères a estimé que le gouvernement sioniste et ses membres extrémistes « modifient délibérément la réalité historique et juridique de la mosquée (…), dans le cadre d’une guerre de génocide et de déplacement ». Hier, 774 colons israéliens ont pénétré dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa, bénéficiant d’une protection renforcée de la police d’occupation israélienne. Selon des sources locales, de grands groupes de colons ont envahi ce site sacré, y exécutant des rituels juifs en ce sixième jour de la fête de Souccot. Des centaines d’entre eux ont prié devant la porte des Qattanin, l’une des entrées de la mosquée, portant des « offrandes végétales » et réalisant ce qu’ils appellent des « prosternations héroïques ». Les forces d’occupation ont considérablement intensifié leur présence dans la vieille ville d’El Qods et aux alentours de la mosquée Al-Aqsa dès les premières heures de l’aube, sous prétexte d’assurer la sécurité des incursions des colons. Des dizaines d’agents de la police israélienne ont été déployés aux portes de la mosquée et dans ses environs, entravant ainsi l’accès des fidèles. Le contrôle a été renforcé dans la région de la porte des Sages, où l’occupation a fermé les routes, permettant uniquement aux véhicules et aux bus transportant des colons d’accéder à la porte des Mahraba et à la cour de la mosquée Al-Buraq. Il est à noter que le nombre de colons pénétrant dans la mosquée Al-Aqsa continue d’augmenter. Alors qu’il y a quelques années, le nombre annuel ne dépassait pas 5 000, il a atteint plus de 60 000 cette année.
M. Seghilani

Article précédentEn vue de l’intégration des étudiants à l’Académie d’excellence des TIC : Signature d’un accord entre l’université Badji Mokhtar d’Annaba et Huawei Algérie
Article suivantCARTONS ROUGES RECURRENTS A ARSENAL : Arteta cherche une solution discrète