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NOMINATION D’UN NOUVEL AMBASSADEUR MAROCAIN EN FRANCE : Ce que mijote l’axe Paris-Rabat-Tel Aviv

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Samira Sitail, nouvelle ambassadrice du Maroc en France

Après le départ même au point fort de la crise entre Rabat et Paris, les relations entre les deux pays sont restées en pleine embellie et les vagues que la presse tentait d’amplifier n’étaient que de la poudre aux yeux pour tenir une part de l’électorat français et marocain, en haleine.
Le « commandeur de croyants continuait ses balades nocturnes dans les rues de Paris flanqué de ses amis encombrants les frères Azaitar,  et passait ses journées dans son palace cossu dans la capitale française ou dans son château de Betz dans l’Oise, et les richissimes français continuaient à s’offrir à tours de bras des Riyad au Maroc. Les affaires marchaient bien malgré la brouille, en apparence, entre les deux pays et malgré l’absence de  l’ambassadeur du Maroc à Paris, Mohammed Benchaaboun, qui avait quitté son poste au mois de janvier dernier après une brouille suscitée par une résolution du Parlement européen qui avait appelé Rabat à respecter la liberté d’expression. Elles marchaient pour la simple raison que l’intermédiaire entre ces deux pays était Israël qui avait servi de tête de pont pour garantir les échanges et surtout les canaux de dialogue ouverts entre eux. Mais curieusement, depuis le départ de David Govrin, chef du bureau de liaison israélien à Rabat, qui se présente comme ambassadeur sans susciter de réaction des autorités marocaines, le roi du Maroc s’est empressé de désigner un nouveau représentant de son pays en France. Un communiqué du palais royal, rendu public jeudi a indiqué que M6 a nommé l’ancienne journaliste Samira Sitail comme nouvelle ambassadrice du royaume en France. Cette dernière pourra ainsi remplir la mission qui était dévolue à Govrin depuis le départ de l’ancien ambassadeur du Maroc de Paris. Il faut rappeler que l’axe Paris-Rabat-Tel Aviv n’est pas une vue d’esprit mais qu’il a toujours existé. Avant la guerre du 5 juin 1967, l’ancien roi du Maroc, Hassan II, avait permis à une équipe d’espions du Mossad de s’installer dans une chambre de l’hôtel où se tenaient les travaux d’un sommet de la ligue arabe. Cette dernière avait pu même accéder aux minutes des travaux, pourtant à huis clos et obtenir une copie des résolutions non annoncées du sommet.
Cette trahison est un fait aujourd’hui reconnu par les historiens à l’échelle de la planète et ils le considèrent comme un geste de remerciement ou un renvoi d’ascenseur au Mossad qui lui avait permis d’éliminer le 29 octobre 1965 à Paris son principal opposant Mehdi Ben Barka.  L’assassinat qui reste à ce jour une énigme, puisque le cadavre de la victime n’a pas été retrouvé à ce jour,  a été fomenté par les services marocains, le Mossad et les services secrets français de l’époque (SDECE).  Les relations entre la France, le Maroc et l’entité sioniste ont été toujours empreintes de cordialité et malgré les nuages qui traversaient leur ciel, elles restaient toujours solides. Il y’a quelques mois, le vice-président du Senat français avait déclaré, à I24, que les rencontres entre les trois pays se tenaient régulièrement et que rien ne pouvait leur faire barrage. Depuis quelques jours, les villes marocaines manifestent pour réclamer la rupture des relations avec Israël et la dénonciation des accords Abraham. Mieux encore, elles appellent à  la criminalisation de la normalisation mais le gouvernement marocain continue à manœuvrer et à céder aux injonctions du sioniste Andre Azoulay qui est le proche conseiller du roitelet M6 et qui s’est vu décerner la plus haute distinction pour services rendus à Israël. Le roi du Maroc, accessoirement président du comité El-Qods,  aurait-il suffisamment de courage pour répondre favorablement aux appels de ses sujets et rompre avec Israël ?
Slimane B.

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