Accueil ACTUALITÉ NEW YORK : Des juifs américains antisionistes violemment réprimés

NEW YORK : Des juifs américains antisionistes violemment réprimés

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Une nouvelle vague de répression a frappé les rangs des militants juifs américains opposés à l’occupation israélienne et à la guerre génocidaire menée à Ghaza. Plus de 40 personnes ont été arrêtées par la police new-yorkaise lors d’une manifestation pacifique organisée devant l’hôtel Trump International.
L’événement, à l’initiative de l’organisation juive « IfNotNow », s’inscrivait dans une série de mobilisations croissantes au sein de la communauté juive progressiste des États-Unis contre la guerre, le blocus et les crimes commis par l’entité sioniste à Ghaza. Rassemblés dès l’aube sur la place Columbus, des centaines de manifestants ont scandé « Trump : les Juifs disent assez ! » en exigeant l’arrêt immédiat de la guerre et la levée du blocus humanitaire sur Ghaza. Ils ont exhorté l’administration Trump à exercer une pression ferme sur Israël pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne, où les rapports des services de santé font état de morts quotidiennes par faim et malnutrition. La manifestation, strictement non violente, s’est transformée en scène d’arrestations arbitraires lorsque les militants ont marché jusqu’à l’hôtel Trump International, s’y sont assis en bloquant la circulation, et ont entonné des slogans de solidarité avec la population de Ghaza. Les forces de l’ordre ont alors procédé à l’interpellation musclée de plus de 40 manifestants. Dans une déclaration poignante, Moriah Kaplan, directrice exécutive par intérim de l’organisation « IfNotNow », a dénoncé la politique israélienne comme une « forme de nettoyage ethnique par la famine collective imposée ». Elle a déclaré : « Ne mâchons pas nos mots. Le siège imposé par le gouvernement israélien sur Ghaza est une abomination, une insulte inqualifiable à notre humanité commune. Et ceux qui l’exécutent, qui détournent nos symboles, notre langue et nos traditions juives pour le justifier, trahissent l’éthique même du judaïsme. » Kaplan a également affirmé que l’heure était à l’action politique concrète : « Nous refusons de rester silencieux face à l’indicible. Le gouvernement américain, qui dispose d’un levier immense, doit intervenir pour mettre fin à ces horreurs. » Brad Lander, contrôleur municipal de New York, a rejoint la manifestation et fustigé la complicité des États-Unis dans les crimes israéliens. Il a dénoncé : « Nous assistons à une famine forcée de masse. Des enfants faméliques, des familles entières affamées, et cela s’ajoute aux bombardements, à la destruction, à l’exode. Les Juifs doivent hausser la voix. Nous devons organiser davantage de résistances pour cesser d’envoyer bombes, armes et munitions à Israël. » Dans un communiqué publié après les arrestations, « IfNotNow » a souligné que cette mobilisation représente le plus large front juif américain jamais formé contre la guerre à Ghaza au cours des deux dernières années. « Elle incarne la voix d’une majorité silencieuse de Juifs américains outrés par les actions du gouvernement israélien », peut-on y lire. La répression de cette manifestation jette une lumière crue sur le climat politique américain où, malgré l’engagement historique de larges segments de la communauté juive pour la paix, toute opposition à la politique d’Israël continue d’être criminalisée, même lorsque celle-ci provient de Juifs eux-mêmes.
Ce paradoxe soulève des interrogations profondes sur la liberté d’expression et la place de la critique antisioniste dans l’espace public américain. Alors que les morts s’accumulent à Ghaza sous les bombes et la famine, la voix des juifs anti-sionistes, étouffée dans leur propre pays, résonne pourtant comme un rappel puissant : l’éthique juive authentique rejette la guerre, l’occupation et le nettoyage ethnique. Ce cri, réprimé dans les rues de New York, est aussi celui de millions de consciences à travers le monde, de plus en plus résolues à briser le silence et à exiger justice pour Ghaza.
M. Seghilani

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