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Mostra de Venise : Guillermo del Toro réalise un rêve d’enfant en s’attaquant à Frankenstein

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Mostra de Venise : Guillermo del Toro réalise un rêve d'enfant en s'attaquant à Frankenstein

Guillermo del Toro, maître du fantastique et du film de monstres, a accompli un rêve d’enfant en adaptant « Frankenstein », l’un des mythes les plus célèbres du cinéma, projeté samedi en avant-première au festival de Venise. Frankenstein « est une religion pour moi depuis que je suis enfant », a confié le réalisateur mexicain, qui a découvert l’adaptation de James Whale, sortie en 1931, lorsqu’il avait 7 ans. « J’ai été élevé (dans la religion) catholique et je n’ai jamais bien compris ce qu’étaient les saints. Mais quand j’ai vu Boris Karloff (interprète du monstre dans le film de Whale, NDLR) à l’écran, j’ai compris à quoi ressemblait un saint ou un messie », a-t-il poursuivi, enthousiaste, lors de la conférence de presse de présentation de son long-métrage. Le cinéaste, récompensé d’un Lion d’or à Venise en 2017 pour « La forme de l’eau », a dit avoir longtemps attendu d’avoir suffisamment de moyens pour recréer l’univers gothique du roman de Mary Shelley, publié en 1818. Maintenant que le film est terminé, « je vais rentrer en dépression post-partum », a plaisanté Guillermo del Toro. Dans cette adaptation à gros budget, longue de près de 2h30, il colle au plus près au récit originel. Un docteur aussi brillant qu’égocentrique, le baron Victor Frankenstein (Oscar Isaac), se met en tête de défier les lois de la nature en créant la vie à partir de rien. Ou plutôt à partir de fragments de corps collectés chez des condamnés à mort ou des soldats morts au combat.

Le docteur finit par mettre au monde sa créature, incarnée à l’écran par Jacob Elordi (révélé dans la série « Euphoria »), mais la rejette très vite en raison de sa laideur et de son absence supposée d’intelligence. Commence alors une longue errance pour le monstre, en quête d’affection et d’humanité, mais pourchassé en raison de son apparence. La haine qu’il subit finit par le pousser vers la vengeance et la violence. Comme dans le livre, plusieurs strates de narration se superposent. Une première partie raconte l’histoire du point de vue de Victor Frankenstein, puis une deuxième place sa création en position de narrateur. Le film, produit par Netflix, bénéficiera d’une sortie limitée en salle dans quelques pays, avant d’être disponible sur la plateforme le 7 novembre. C’est l’un des trois films Netflix en lice pour remporter le Lion d’or, avec « Jay Kelly » de Noah Baumbach et « A house of dynamite » de Kathryn Bigelow.

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