Neuf ans se sont passés depuis la mort du maître incontesté du Malouf constantinois Mohamed Tahar Fergani dont la voix magistrale continue d’enchanter les cœurs. Le 7 décembre 2016, l’Algérie perdait bien plus qu’un artiste, elle perdait un gardien passionné d’un patrimoine séculaire, un homme dont chaque note portait l’âme de Constantine, considère des artistes et mélomanes. Aujourd’hui, en commémorant le neuvième anniversaire de sa mort, ce n’est pas seulement l’homme que l’on honore, mais l’héritage vivant qu’il a laissé, a souligné l’artiste du Malouf Malek Chellougue, ajoutant que l’œuvre de ce grand artiste continue d’inspirer les nouvelles générations et nourrit en elles la vitalité de cette musique savante. Cette transmission se perpétue, notamment à travers sa famille. Son petit-fils Adlène Fergani, en est l’un des portes-étendards les plus prometteurs, présent sur de nombreuses scènes à l’étranger ou au niveau national. Sa réputation commence progressivement à occuper la place. Il évoque avec émotion ses débuts à côté de grand-père : « Mes débuts ont été guidés par le géant du Malouf qu’était mon grand-père. Il a cru en moi, a soutenu mon talent et était fier de me voir représenter la quatrième génération d’une famille qui porte l’art constantinois algérien depuis 1906 ». Son fils, Salim Fergani, demeure lui aussi un pilier de cette lignée musicale, faisant rayonner le style constantinois le plus authentique et restant l’un des principaux porte-voix du Malouf. A Constantine, le Théâtre régional qui porte le nom de Mohamed Tahar Fergani perpétue sa mémoire en accueillant de grands événements, dont le Festival international du Malouf. Chaque hommage rappelle combien son influence demeure au cœur de la scène culturelle. Plus vivante que jamais, l’œuvre de Mohamed Tahar Fergani continue d’accompagner chaque nouba, chaque représentation, chaque voix qui s’élève pour défendre ce patrimoine d’exception. Elle irrigue le présent et éclaire l’avenir d’une musique qui lui doit tant. Mohamed Tahar Fergani reste, aujourd’hui encore, l’une des grandes figures artistiques de l’Algérie et une référence intemporelle du Malouf constantinois.












































