Le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, s’est exprimé, hier, à Alger, sur la crise entre l’Algérie et la France en faisant des révélations ahurissantes sur l’ampleur de la campagne hostile orchestrée à l’étranger et dirigée contre notre pays.
L’amphithéâtre de l’École nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’information (ENSJSI) de l’université d’Alger3 a abrité, hier, une conférence intitulée « Les médias de développement, un outil pour contribuer à la réussite du développement dans toutes ses dimensions ». Animée par le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, cette conférence a vu la présence, devant un auditoire composée par des membres de la famille universitaire et de la corporation de la presse, du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari et du DG de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement, Omar Rekkache.
Ainsi, l’occasion a été donnée à Meziane, un diplomate chevronné et au long cours dans les affaires étrangères, de commenter l’actualité des relations entre l’Algérie et la France. Le ministre de la Communication a abordé le sujet dans le contexte des attaques en série ciblant l’Algérie, son peuple, ses institutions, sa souveraineté et ses symboles. En ce sens, Meziane a donné un chiffre qui révèle toute l’ampleur de ces attaques en règle qui s’en prennent à tout ce qui se rapporte à notre pays qui, insiste le ministre, a plus que jamais besoin de médias forts et capables, non seulement de contrecarrer ce flot d’hostilités, mais aussi de passer à l’offensive pour faire avorter les plans insidieux des ennemis. « Plus de 9000 journalistes à travers le monde déforment l’image de l’Algérie », a révélé Meziane, soulignant que face à cette campagne hostile, l’Algérie intervient pour accompagner ses médias dans le but de construire un système médiatique capable de défendre sa patrie. Autrement dit, les médias nationaux sont appelés à accompagner les efforts de l’État en matière d’un développement qui revient bénéfique aux citoyens.
Pour ce faire, les masses-médias doivent aujourd’hui peser de leur poids à l’effet de contrecarrer tout ce qui s’en prend au pays. A commencer par le secteur public dont « les chaines de télévision nationales et internationales qui doivent retrouver la place qui leur sied, tout comme l’Agence nationale de presse (APS) qui doit reconquérir sa place en élargissant son réseau de correspondants et d’envoyés spéciaux à l’étranger », a recommandé Meziane. « Je vous donne un exemple, un américain qui veut prendre des informations ou avoir des nouvelles de l’Algérie, il s’oriente vers l’AFP (Agence France presse). Et vous connaissez les valeurs de l’AFP, elles sont d’essence colonialistes », a affirmé le ministre pour éclairer son idée.
A propos de la crise avec la France, Meziane a renvoyé aux propos du président de la République faits au journal « L’Opinion ». « Nous n’avons pas de problème avec le peuple français ami ou l’État français respectable. Mais, les pratiques coloniales sont inacceptables », a dénoncé Meziane pour qui, « des voix crédibles, compétentes et objectives comme les historiens doivent, normalement, témoigner la vérité et rappeler que l’Algérie s’est tenue aux côtés de la France » pour lui avoir fourni du blé dans les moments de crise qu’elle a eu à traverser au cours du 18e siècle.
Farid Guellil
