La coordination du mouvement Azawad a sollicité l’Algérie pour la tenue, dans les plus brefs délais, d’une réunion dans un lieu neutre, pour discuter sous l’égide de l’Algérie et des garants internationaux, de la mise en œuvre de l’accord de 2015, pour le retour de la paix dans le nord du Mali.
La coordination qui regroupe les mouvements Touareg et arabe du nord du Mali, a salué les efforts de l’Algérie qui ont permis la conclusion, en 2015, d’un accord de paix entre la coordination et le gouvernement de Bamako.
Elle a déploré par ailleurs le fait qu’après sept ans, des insuffisances persistent, en raison du manque d’engagement des différents gouvernements maliens et de certains garants de l’accord. Elle a par ailleurs, appelé à étudier la possibilité de pérenniser cet accord pour garantir la paix et la stabilité dans le nord du Mali et le Sahel. Dans ce cadre, Mohamed Mouloud Ramadane, le porte-parole de la coordination du mouvement Azawad, a indiqué que le seul moyen pour garantir la paix et la stabilité dans la région du nord du Mali et le Sahel est la mise en œuvre de l’accord de 2015 conclu sous le parrainage de l’Algérie.
Il est à rappeler que la diplomatie algérienne a déployé de grands efforts pour la conclusion et la signature de cet accord qui a permis aux parties en conflit dans le nord du Mali de s’asseoir autour d’une table et de s’engager dans le processus de paix et de réconciliation nationale.
Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a, à maintes reprises rappelé la disponibilité permanente de l’Algérie d’accompagner les frères maliens dans le processus de restauration de la paix, la sécurité et la stabilité dans la région nord du Mali et le Sahel et à soutenir le processus démocratique engagé dans ce pays. L’Algérie avait rappelé ; à l’occasion de la tenue de la réunion de haut niveau qui avait regroupé les parties maliennes en conflit son engagement à soutenir tous les efforts visant la mise en œuvre de l’accord de 2015 dans le cadre des responsabilités qui lui ont été déléguées par la communauté internationale.
Il faut rappeler par ailleurs que depuis le désengagement des troupes françaises déployées au Mali dans le cadre de la force Barkhane, l’armée malienne tente de nettoyer le nord du pays et la bande du Sahel des groupes terroristes qui tentent d’y renforcer leur présence. Il faut souligner dans le même contexte que le terrorisme et le crime transfrontalier tente de profiter de la situation qui règne dans la région pour implanter tous les trafics et maintenir une présence des groupes terroristes qui ont poussé des populations à fuir vers l’Algérie et les pays limitrophes pour échapper à la mort et à la famine.
C’est ce qui explique en partie l’appel de la coordination du mouvement Azawad qui assiste au glissement de la région du Sahel dans l’instabilité en raison du manque d’engagement des gouvernements successifs du Mali et de certaines parties garantes de l’accord de 2015 conclu sous l’égide de l’Algérie.
Slimane B.