Le voyage « privé » de Mohamed VI à Paris dont le clou a été l’audience que lui a finalement accordée le Président français François Hollande, a été fortement éclipsé par les révélations du scandale des dépôts bancaires cachés de la banque HSBC, qui touche le monarque et la famille royale marocaine de plein fouet. ,La rencontre M6-Hollande qui était censée marquer la fin du froid diplomatique en cours depuis un an entre les deux pays, a été ternie par la publication de l’enquête «jugée malvenue et tendancieuse» par le site d’information marocain «360» qui en avait révélé l’existence. Un site qui appartient, selon le site marocain au secrétaire du souverain marocain Madjidi, qui apparaît aux côtés de M6 sur le listing de Hsbc. Le quotidien français Le Monde a publié une enquêté de grande ampleur sur un système international de fraude fiscale entre 2005 et 2007. Parmi les non cités, celui du roi du Maroc. Mais pour revenir à la présence du roi du Maroc en France et le rendez-vous à l’Elysée, obtenu comme en 2012 de haute lutte, sont en réalité liés au développement du dossier du Sahara occidental.
En effet, Mohamed VI et son entourage immédiat, sont obsédés par la question du Sahara occidental et voulaient la tête des deux envoyés du Secrétaire général de l’ONU, pas assez pro-marocains et qu’ils n’ont pas réussi à corrompre comme ils l’ont fait pour d’autres fonctionnaires onusiens. Ils ont perdu ! Christopher Ross, peut revenir dans la région et Kim Bolduc vient d’être reçue à Rabat, puis de se rendre dans les campements sahraouis, avant de s’installer à Al Ayoun , pour diriger la Minurso. La «brouille» franco-marocaine est finalement devenue embarrassante pour Mohamed VI, qui a besoin du soutien français à la prochaine réunion du Conseil de sécurité qui discutera en avril du renouvellement du mandat de la Minurso.
C’est pourquoi il fait tout désormais pour réchauffer les relations…Des relations qui auraient été torpillées par l’Algérie selon l’inénarrable chef de la diplomatie marocaine Mezouar.
Des propos qui ont irrité Paris au plus haut niveau qui plus est a subi des pressions intolérables du puissant lobby marocain en France. Sans parler des patrons des 700 PME française et de la colonie françaises forte de 80 000 membres installés au Maroc. Pour l’Association française de soutien au peuple sahraoui, la « diplomatie française, aujourd’hui déployée largement dans le monde, doit soutenir résolument le Secrétaire général des Nations-unies, et faire en sorte que dans ce conflit de décolonisation vieux de 40 ans, le droit enfin s’applique et permette à un peuple de territoire non-autonome de s’autodéterminer.» «Comme l’a rappelé justement Madame Kim Bolduc, c’est à la fois une affaire de respect du droit et de sécurité dans la région.
Or la situation au Sahara occidental est préoccupante», ajoute l’Association qui rappelle au Monde que, le jeune Sahraoui Mohamed Lamine Haidallah est mort dans la nuit du samedi 7 février à l’hôpital Hassan II d’Agadir, des suites des graves lésions (commotion cérébrale) subies lors d’un tabassage perpétré contre lui trois jours auparavant à El Ayoun occupée, par un groupe de colons marocains.
«Il est temps pour les autorités marocaines de prendre la mesure de la situation et d’accepter les règles du droit international», souligne par ailleurs l’Association française d’amitié et de soutien au peuple sahraoui.
M. Bendib