Le marché aux puces de Marseille en France est un lieu parallèle de la vente entre particuliers, un espace informel situé en plein centre-ville, soit sur le chemin de la Madrague. Chaque jour, de nombreux particuliers aux côtés de marchands viennent déballer dans la rue leurs fonds de tiroirs, les trésors dénichés dans les caves et greniers pour les mettre en vente avec des prix très bas, voire imbattables.
En effet, cet endroit commercial par excellence, est le seul refuge de la majorité des émigrants venus essentiellement de l’Afrique et de l’Europe de l’Est, mais il est utile de signaler qu’il est dominé par les Algériens. Ainsi,pratiquement tous les sans-papiers, et ceux qui sont arrivés en France clandestinement travaillent illégalement pour gagner leur vie ; l’objectif majeur de milliers de «harraga» est de tenter d’arracher un contrat de travail quelque part, afin d’essayer de régulariser leurs situations, vu que le mariage à blanc n’est plus une très bonne pioche pour eux…
Hier, samedi, il était 10h20 heure française, 09h20 algérienne, nous avons pris le bus n°70 depuis la station Pelletan Saint-Lazare pour aller au chemin la madrague-ville, il nous a fallu donc 24 minutes et 14 stations pour arriver au marché.Le chauffeur de bus, nous a dit que la station Oddo Butineuse est l’arrêt de bus le plus proche du marché à puce. Une fois arrivés à destination, nous avons constaté un lieu public comportant plusieurs boutiques ouvertes tous les jours sauf le lundi de 8h30 à 19h30, le déballage des nombreux brocanteurs autour de la galerie, des marchands, qui se cèdent entre eux de différents objets, des clients qui sont à la recherche d’une affaire rare, d’ailleurs, les pièces de rechange pour voitures sont les plus demandées, alors que la galerie des antiquaires attire beaucoup de monde. En plus de ses célèbres puces, le marché est devenu un véritable centre commercial (gros marché alimentaire, brocantes, braderies, meubles, l’électronique, l’électroménager et l’article de sport…) Ici, selon le principe du marché tout se vend et tout s’achète à tout va. Nous nous sommes rapprochés d’un brocanteur algérien très réputé pour qu’il nous raconte son quotidien, il nous a dit que : «tous ceux qui viennent à Marseille, visitent le marché aux puces, car ils trouvent ce qu’ils veulent contre des prix abordables, vous voyez le mouvement, on s’arrête pas alors que le dimanche tu ne peux pas imaginer la tendance.»
La contrebande de tabac made in Algéria affole en France
Au niveau du15e arrondissement, le trafic du Marlboro et du tabac à chiquer «made in Algeria» prend des dimensions affolantes. Les «trabendistes» algériens recourent à toutes les astuces possibles et inimaginables pour introduire en France des quantités considérables de cartouches de cigarettes fabriquées et commercialisées en Algérie. Légalement chaque voyageur a le droit de ramener avec lui 200 cigarettes, soit une cartouche de 10 paquets, au-delà, et si les services douaniers observent qu’un passager possède une quantité supérieure que celle autorisée, ils imposeront tout de suite la taxe de dédouanement sur les cartouches supplémentaire, donc c’est environs 30 euros l’unité, si non la saisie.
Pour atténuer les frais du voyage (billet d’avion, l’hébergement, nourriture et transport), la plupart des «besnasiyas» osent à faire passer au minimum trois, quatre, voire même cinq cartouches. Pour des simples calculs, le prix en gros du Marlboro algérien est de 2000 DA, la cartouche, à Marseille il se vend 40 euros, en dinars ça donne 8 560 DA, quand on compte les cours de la devise au marché noir (1 euro égal 214 DA)au marché parallèle. Le voyageur aura un bénéfice net de 6 500 DA pour une cartouche, s’il transportera quatre cartouches il aura 26 240 DA de gain, et par cette somme, il couvrira à coup sûr les dépenses de l’hébergement au moins.
Ces mêmes personnes quand ils vont redescendre en Algérie, ils amèneront des produits alimentaires, vestimentaires, des téléphones portables, des produits cosmétiques, même des médicaments et autres, pour les revendeurs comme marchandise de la « Kaba », mais Il faut le dire que le commerce de ces derniers n’est jamais sur, car il y a un grand jeu du chat et la souris avec les douanes au niveau de la PAF, car les services des douanes intercepteront quotidiennement des quantités énormes de toutes marchandises confondues entrées illégalement, soit par la voie maritime ou aérienne.
Mohamed Wali