Accueil ACTUALITÉ MARCHE PÉTROLIER : Les facteurs exogènes qui ont fait fluctuer les prix

MARCHE PÉTROLIER : Les facteurs exogènes qui ont fait fluctuer les prix

0

Même si les cours du pétrole connaissent une embellie ces derniers jours, ils ont connu hier, à la clôture des échanges, pour les contrats à terme, un recul de 0.26 % se stabilisant autour de 91.08 dollars le baril. Dans le même cadre les échanges concernant les contrats à terme pour le West Texas intermediate ont plafonné pour atteindre 92.30 dollars le baril selon des estimations du site Bloomberg.
Cela intervient au moment où le président américain Joe Biden  a annoncé l’allégement des sanctions de son pays à l’égard de l’Iran en raison de son programme nucléaire civil. Cette annonce fait suite aux développements qu’ont connu les négociations entre Washington et Téhéran pour un retour aux dispositions de l’accord-cadre conclu, en 2015,  sous l’égide de l’AIEA. Il faut rappeler dans ce cadre que le nouveau président des Etats Unis, s’est montré plus souple que son prédécesseur pour amener l’Iran à coopérer et reprendre les négociations pour la mise en œuvre de l’accord conclu sous l’égide de AIEA. Les États-unis qui reconnaissent,  selon le « Wall street journal », de légers progrès dans leurs négociations avec l’Iran, craignent que ce pays, profiteraient des tergiversations que pourrait connaitre le processus de discussion pour faire avancer son programme nucléaire. L’épisode des négociations USA- Iran, n’est pas le seul élément à avoir impacté les cours du prix du brut. En effet, depuis quelques jours, la crise entre Kiev et Moscou et la menace que constituent aujourd’hui les drones et les missiles de Houtis sur les pétroliers dans le Golfe persique,  ont dopé la demande en hydrocarbures. Joe Biden qui devait relancer le processus de négociations avec Téhéran est conscient que les enjeux stratégiques actuels ne plaident pas en faveur d’un bras de fer ni avec l’Iran et encore moins avec la Russie dans le dossier ukrainien. C’est ce qui explique d’une part l’allégement des sanctions de son pays contre l’Iran et le discours apaisant qu’il emploie dans la gestion du dossier ukrainien lui qui vient d’affirmer que son pays n’est pas disposé à envoyer un corps expéditionnaire dans cette région de l’Europe. C’est une nouvelle remise  en cause par Joe Biden,  de décisions prises par son prédécesseur Donald Trump, qui avait piétiné la légalité internationale en annonçant l’ouverture d’un consulat américain à Laâyoune occupée et qui avait engagé un bras de fer avec la Russie dans les Balkans. Aujourd’hui, alors que le monde ne veut plus revivre les tensions de la guerre froide, les données stratégiques ont changé. L’Oran en tant qu’alliance épouvantail à agiter devant la menace du bloc de l’Est, représenté à l’époque par l’URSS et le pacte de Varsovie, est aujourd’hui contesté par certains des pays membres. L’entrée de Pyongyang dans le club des pays disposant de l’arme nucléaire et les progrès enregistrés dans le programme nucléaire iranien ont poussé les occidentaux à revoir leur stratégie qui ne peut plus leur permettre de garder une tension permanente avec la Russie, ni pousser Téhéran à stopper sa course vers l’acquisition de l’arme atomique. Et en attendant, les cours du pétrole risquent de flamber dans les prochains jours, puisque, aussi bien les pays membres de l’Opep que ceux classés non-Opep (Russie et autres), ont décidé de ne pas augmenter leur production pour ne pas affecter la courbe des prix.
Slimane B.

Article précédentL’ALGÉRIE EN IMPORTE 4 000 TONNES : Gare au détournement de la poudre de lait !
Article suivantL’ALGÉRIE ET LA TUNISIE SE FIXENT UNE PRIORITÉ : Place au développement des zones frontalières