Le Rassemblement national démocratique (RND) a exprimé sa profonde inquiétude face à ce qu’il considère comme des « actions agressives dangereuses de la Confédération des États du Sahel (AES)», qui comprend le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Selon le communiqué, le parti condamne fermement ce qu’il décrit comme une « déclaration trompeuse » émise par la junte militaire au pouvoir au Mali à la suite de la destruction d’un drone malien par l’armée algérienne qui avait violé l’espace aérien algérien, soulignant que ce qu’elle contenait était « de simples mensonges et une déformation des faits ». Le parti a exprimé son soutien total au communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale algérienne à l’étranger, qui a réfuté les allégations contenues dans le communiqué malien, soulignant que cette escalade s’inscrit dans le cadre d’une «stratégie agressive » impulsée par des entités et des lobbies hostiles à l’Algérie, cherchant à la dissuader de ses positions fermes sur les causes justes, notamment en Palestine et au Sahara occidental, et à entraver le processus de développement du pays sous la direction du président Abdelmadjid Tebboune. Le RND a par ailleurs, averti que le gouvernement actuel du Mali est devenu une menace pour la sécurité et l’unité du peuple malien et la stabilité de la région du Sahel dans son ensemble, étant devenu « un outil entre les mains de parties extérieures dont le but est de semer le chaos et la dévastation dans la région ». Il a également, salué la décision de l’Algérie de fermer son espace aérien au trafic aérien en provenance ou à destination du Mali. La considérant comme une « décision souveraine qui s’inscrit dans le cadre de la protection de la sécurité nationale ». Il a aussi salué la position ferme de l’État algérien contre toute tentative de porter atteinte à la sécurité et à la stabilité du pays.
MSP: « Une attaque contre la sécurité nationale»
de son côté, le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) a considéré les déclarations du gouvernement militaire de transition au Mali comme une attaque directe et dangereuse contre la sécurité nationale algérienne, soulignant que la réponse de l’Armée nationale populaire à cette escalade est un droit légitime en vertu du droit international et s’inscrit dans le cadre de la protection de la souveraineté nationale et de la dissuasion de toute menace aux frontières sud du pays.
Dans un communiqué, le MSP a exprimé son inquiétude face à l’accélération des développements sécuritaires à la frontière sud de l’Algérie avec le Mali, les considérant comme «des tentatives délibérées d’entraîner la région vers l’instabilité qui servent les agendas internationaux cherchant à maintenir la région du Sahel et du Sahara sous une pression constante en exploitant les crises complexes qui affligent les pays voisins ». Le MSP a également fermement condamné la déclaration publiée par le gouvernement militaire malien, qui «comprenait une rhétorique d’escalade dangereuse soutenue par les régimes du Niger et du Burkina Faso ». Affirmant que le rappel des ambassadeurs pour consultations représente « une nouvelle tendance à l’escalade qui ne servira pas la stabilité régionale ». Le parti a aussi souligné que «la politique de bon voisinage de l’Algérie ne signifie pas accepter l’utilisation des territoires voisins comme plateformes pour menacer sa sécurité ». Appelant dans ce cadre à une vigilance stratégique renforcée à la frontière et à ce que les élites politiques et sociales reçoivent des informations précises pour contrer les campagnes de désinformation médiatique orchestrées par des partis aux objectifs connus. Le mouvement a appelé à la construction d’un front interne fort basé sur un consensus national, capable de faire face aux menaces récurrentes. Il a réitéré son engagement indéfectible à protéger la stabilité et la sécurité du pays, et sa volonté d’assumer ses rôles politique et diplomatique durant cette phase critique et délicate.
Sarah O.