Après avoir dévoilé et décortiqué longuement son programme pour la Présidentielle, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri, candidat à la présidentielle d’avril prochain, a appelé, hier «au retrait de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika». Son appel explique-t-il, intervient, du fait que la prochaine élection présidentielle «revêt une grande importance, dans la mesure où elle prévoit une fin d’époque et le début d’une nouvelle ère» selon lui, lors de la conférence de presse tenue au siège de son parti, pour présenter son programme électoral sous l’intitulé« le rêve algérien».
Plus loin dans ses déclarations, Abderrezak Makri a expliqué son appel précité, en déclarant aux médias présents, que «le président Bouteflika n’est pas en mesure d’assurer un 5e mandat en raison de la nature de sa maladie». Poursuivant, dans ce même ordre d’idée, le patron du MSP lance, à l’adresse de l’ex-parti unique et ses partenaires (La majorité : NDLR) que ces derniers « peuvent présenter leurs candidats, il n’y a pas que Bouteflika qui est capable, à lui seul, de gouverner le pays», a-t-il dit. À cette occasion, le chef de file du parti de feu Mahfoud Nahnah, a insisté sur le refus de sa formation politique «d’un cinquième mandat», tout en réaffirmant que «son parti est prêt à se lancer dans la course à la présidentielle» pourvu qu’il n’y ait pas, a-t-il souligné, «la fraude» lors du scrutin d’avril prochain. Soulignant l’impératif de «préserver le pays et les acquis du peuple», Makri a appelé le peuple algérien à« préserver les intérêts suprêmes du pays.» Par ailleurs, en étalant, hier matin, les grandes lignes de son programme électoral, Makri affirme qu’«il assistera à la rencontre (hier-après midi :NDLR) de l’opposition, convoquée au siège de Djaballah en vue de « dégager un candidat unique de l’opposition ». Ceci étant, il poursuit, en mettant l’accent sur son initiative relative à la construction du consensus national, lancée par son parti, qui n’a pas connu un réel emballement de la part des autres acteurs politiques de la scène nationale. Reconnaissant, encore une fois, que son initiative en question a été un échec, Makri dira que celle-ci «n’a pas porté ses fruits », ce qui a été à l’origine de la prise de décision du MSP, de prendre part à la future présidentielle en présentant son propre candidat, en la personne du président du MSP. Sur son programme électoral, portant le slogan «le rêve Algérien », alors que le pays à des milliers et des milliers de rêves, le patron du MSP a fait savoir que son programme porte sur «la construction d’un consensus» avant de lancer que «c’est de notre droit de rêver» après avoir brossé un tableau noir sur la situation du pays outre la crise à laquelle le pays est confronté. Sur les manifestations pacifiques des citoyens, le candidat à la candidature de la présidentielle d’avril prochain, se contentera de se référer aux articles de la Constitution en déclarant que «le peuple algérien a le droit de manifester pacifiquement dans les rues», c’est un droit fondamental, a-t-il poursuivi «reconnu et consacré par la Constitution». Makri a insisté, hier, sur la raison principale ayant amené son parti à participer par son président à la prochaine présidentielle, en affirmant que «nous, avons décidé de protester contre le 5e mandat par la présentation aux élections», a conclu le président du MSP. Une façon aussi de répondre aux autres formations politiques, à l’instar du FFS et du RCD, qui ont tranché en faveur du boycott du scrutin du 18 avril prochain.
Med Wali
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