Dans un contexte mondial marqué par une inquiétude croissante face aux violences infligées au peuple palestinien, la Confédération norvégienne des syndicats a pris une décision historique vendredi dernier, à Oslo.
Un vote massif des membres du syndicat a abouti à l’adoption d’un boycott complet de l’entité sioniste, interdisant le commerce et les investissements avec les entreprises israéliennes. Cette décision, soutenue par 88 % des délégués présents lors de la conférence, marque un tournant dans l’engagement de la Norvège contre l’occupation israélienne et la politique de colonisation en Palestine. Le secrétaire général de la Fédération générale des syndicats palestiniens, Shaher Saad, présent lors de l’événement, a salué cette initiative comme un signe de solidarité internationale face à l’agression continue du peuple palestinien. Dans son discours poignant, Saâd a souligné l’intensification des attaques israéliennes, particulièrement à Ghaza et en Cisjordanie occupée, depuis octobre 2023, évoquant une « guerre d’extermination » systématique contre les civils palestiniens. Selon lui, cette situation désastreuse ne se limite pas aux violences directes, mais inclut également la destruction de l’infrastructure palestinienne et la spoliation des terres dans le cadre de l’expansion coloniale en Cisjordanie occupée. Les mesures de boycott adoptées par les syndicats norvégiens font écho à une volonté de mettre fin au soutien financier apporté par le Fonds souverain norvégien à l’occupation israélienne. Cette décision intervient dans un contexte où l’injustice subie par les Palestiniens est de plus en plus mise en lumière au niveau international, avec des appels croissants à boycotter les produits et les entreprises liées à l’entité sioniste. Shaher Saâd a également rappelé l’ampleur de la crise sociale en Palestine, où le taux de chômage atteint des sommets vertigineux de 56 %, équivalant à 507 000 personnes sans emploi. Cette situation dramatique est exacerbée par une perte mensuelle estimée à 400 millions d’euros, soit une perte totale de 7 milliards d’euros en 17 mois. Les travailleurs palestiniens se retrouvent pris entre les attaques incessantes des forces d’occupation et une absence totale de protection sociale. En 17 mois de conflit, 33 travailleurs ont perdu la vie et 11 000 autres ont été arrêtés. Le soutien des syndicats norvégiens intervient à un moment critique pour la Palestine, alors que la communauté internationale peine à faire pression sur le Conseil de sécurité de l’ONU pour qu’il prenne des mesures concrètes contre les génocides et les exactions commises par l’occupant israélien. Le boycott proposé par la Norvège représente une réponse directe à l’absence de mécanismes de pression diplomatique efficaces, et ce geste symbolique pourrait inspirer d’autres syndicats et organisations à travers le monde à s’engager plus fermement pour les droits des Palestiniens. La Norvège, à travers cette décision, réaffirme sa position en faveur de la justice et des droits humains, tout en appelant la communauté internationale à prendre enfin des mesures significatives pour mettre fin à l’occupation israélienne et garantir la sécurité et les droits du peuple palestinien.
M. Seghilani