Les Douanes algériennes ainsi que les gardes frontières continuent de développer leurs programmes respectifs de renforcement et de modernisation du dispositif de lutte contre la contrebande, sous toutes ses formes, aux frontières ouest. Le renforcement du dispositif de contrôle des frontières algéro-marocaines, dans le cadre de la lutte contre la contrebande, se poursuit avec l’introduction prochaine des systèmes de surveillance électronique, et la formation des agents spécialisés des deux corps militaires. Bien que des efforts considérables ont été consentis, ces dernières années, et ayant permis de réaliser des résultats concrets, le renforcement et l’adaptation des moyens de sécurisation des frontières ouest du pays s’imposent, d’autant que les contrebandiers ne cessent d’innover dans les méthodes de trafic de drogue et du carburant. Ainsi, la Gendarmerie nationale compte introduire, prochainement, le système de surveillance électronique des frontières, actuellement à l’étude. L’information a été annoncée, jeudi à Oran, par le colonel Abdelkrim Ramli, commandant du deuxième Département régional des gardes-frontières, lors d’une conférence de presse consacrée à la communication des résultats des activités des unités du deuxième Commandement régional de la Gendarmerie nationale. La surveillance électronique, à travers des moyens technologiques sophistiqués, tels que les caméras, constitue un soutien au dispositif des unités chargées du contrôle et de la sécurisation des frontières. Elle s’ajoute à la multiplication des dispositifs sécuritaires et de logistiques engagés, ces dernières années, le long des frontières, notamment sur les axes connaissant une ampleur du phénomène de la contrebande du carburant vers le Maroc, et du trafic de drogue vers l’Algérie. Les techniques réalisées sur la bande frontalière ouest, tels que les tranchées et les obstacles, ont donné de bons résultats traduits, soutient le colonel Ramli, par une performance sur le terrain, notamment dans le cadre de la prévention et de la lutte contre le trafic de drogue et du carburant. Ajoutant que ces dispositifs ont contribué à resserrer l’étau sur l’activité des contrebandiers et des narcotrafiquants qui peinent à transiter leurs marchandises dans de meilleures conditions. Les Douanes algériennes œuvrent, elles aussi, à renforcer encore leur programme de sécurisation des frontières algéro-marocaines, par notamment la multiplication des agents spécialisés dans le domaine, ayant reçu une formation paramilitaire et professionnelle. Intervenant en marge de la cérémonie de sortie de la 4e promotion d’agents de surveillance, à l’École des Douanes d’Ouled-Mimoune (Tlemcen), Abdelmadjid Mahreche, inspecteur général des Douanes, a indiqué que ce programme consiste à doter les postes de contrôle d’agents formés, et de matériels sophistiqués pour parer à toutes les formes de contrebande de marchandises et de crime organisé. Il a souligné la nécessité de s’adapter aux nouvelles méthodes de trafic, utilisées par les contrebandiers, et ce, par la modernisons des moyens de lutte et la formation des agents. La promotion sortante est composée de 182 agents entre hommes et femmes. Celle-ci est la première du genre dans la spécialité qui succède aux précédentes promotions d’agents de contrôle, qui ont vu la sortie, de cette École, d’un nombre global de 1 024 agents, dont 24 étrangers. Cette promotion a reçu une formation paramilitaire et professionnelle d’une année, tout en rappelant que la politique de formation assurée par la Direction générale des Douanes repose sur l’investissement en l’élément humain ayant la capacité de relever les défis et de faire face aux enjeux.
Salim Nasri