Dans un message, lu en son nom par le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, à l’occasion des travaux du 36e Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UA, qui s’est tenu samedi et dimanche à Addis-Abeba, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a assuré que les défis du terrorisme et de l’extrémise auxquels font face les pays africains, en plus des foyers de tensions qui s’intensifient dans la région, constituent un réelle obstacle devant le développement souhaité, et sapent tous les efforts communs de lutte contre la pauvreté, et les engagements pour la justice sociale pour répondre aux aspirations légitimes des populations de la région.
Toutefois, souligne le chef de l’État, la mise en œuvre graduelle des différents organismes en rapport avec la sécurité et la paix en Afrique ont énormément contribué à limiter le nombre de conflits dans le continent à travers notamment le diagnostic précoce des risques et le traitement sans tarder des foyers de tensions.
Reste que la densité des défis, soutient le Président Tebboune, réclame de nous plus d’efforts afin d’actionner tous les mécanismes nécessaires pour résoudre les conflits existants dans la région et d’empêcher leurs apparitions dans d’autres zones. « Notre Continent a connu, malheureusement, ces dernières années une augmentation terrifiante d’attaques terroristes que ce soit en nombre ou en étendue géographique rendues possible par le retour de terroristes étrangers, en plus de la connivence existante entre l’activité terroriste, le crime organisé transfrontalier, et le recours au monde virtuel. Tous ces indices nécessitent l’adoption d’une approche globale dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. Une approche basée sur l’intensification des capacités des pays membres tout en barrant la route aux ingérences étrangères à travers une coordination conjointe », a déclaré le Président Tebboune.
Il a appelé, dans ce sens, à l’accélération de la mise en œuvre des propositions émises par l’Algérie visant à renforcer les mécanismes de l’UA à l’instar de la mise en place d’une nouvelle stratégie de lutte contre le terrorisme à la place de celle tracée pour l’année en cours, qui semble maintenant dépassée par les évènements ainsi que la mise en œuvre des fonds de la caisse africaine dédiés à la lutte contre ce phénomène transfrontalier.
L’Algérie demeure aux cÔtés des Sahraouis, des Maliens et des Libyens
S’agissant de la question du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, le chef de l’État a réitéré le soutien de l’Algérie au peuple sahraoui qui lutte pour son indépendance, réaffirmant le droit des Sahraouis à leur autodétermination à travers un référendum, libre et transparent engagé sur la base des résolutions des Nations unies et de la communauté internationale, appelant, à l’occasion, l’Union africaine à assumer son entière responsabilité dans ce conflit et à jouer le rôle qui lui est sien en fonction de ses principes portant sur les droits des peuples d’accéder à leurs indépendances.
« Aucune tentative visant à entraver le processus du règlement de cette question en violation du droit international ne pourrait légitimer la colonisation des terre sahraouies et les atteintes au peuple sahraoui », a indiqué, à ce sujet, le chef de l’État.
S’agissant du Mali, en proie à des tensions internes, le président Tebboune a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à appuyer le processus de paix engagé au Mali pour lui donner un nouveau souffle en concertation avec toutes les parties maliennes, en surmontant les obstacles qui se dressent devant la mise en œuvre de l’Accord d’Alger signé par les belligérants maliens, tout en se félicitant du rapprochement amorcé entre ce pays et ses voisins de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Concernant la Libye, ravagée par la guerre depuis la chute du régime de son ancien président, Mammar El Kadafi, le président Tebboune a invité les parties libyennes en conflits à s’engager pleinement dans le processus de paix pour la résolution de la crise sur la base d’un dialogue inclusif et consensuel, réitérant, par la même, la disponibilité de l’Algérie à accompagner ce processus en vue de rassembler tous les libyens et de rapprocher les points de vues des uns et des autres pour arriver à une solution politique globale.
Brahim Oubellil
