L’Office de secours et de travaux de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a appelé à la levée du blocus humanitaire sioniste imposé, depuis plus de deux mois, dans la bande de Ghaza, où «la faim et le désespoir se propagent». Dans un message publié jeudi soir sur les réseaux sociaux l’UNRWA a écrit, «la faim et le désespoir se propagent à mesure que l’aide alimentaire et humanitaire est transformée en arme. Le siège sioniste doit être levé maintenant, dans l’enclave palestinienne ravagée par une agression génocidaire depuis le 7 octobre 2023». La même source a rappelé dans son message que, «depuis le 2 mars, l’entité sioniste interdit l’entrée de toute aide humanitaire, médicale et commerciale à Ghaza». Ajoutant que, «pendant ce temps, l’UNRWA dispose de milliers de camions à l’extérieur de Ghaza, prêts à livrer une aide vitale». Selon l’agence onusienne, «Ghaza souffre de la faim, non pas à cause du manque d’aide, mais à cause du manque d’accès». Lundi dernier, un rapport international a averti que tous les Palestiniens de Ghaza sont confrontés au risque d’une famine de masse, indiquant qu’«au moins 470000 personnes à Ghaza seront confrontées à une faim catastrophique» (phase 5 de la classification), soit une augmentation de 250 % par rapport aux estimations précédentes du 19 novembre 2024. Depuis le 7 octobre 2023, l’entité sioniste commet un génocide à Ghaza, faisant plus de 172 000 martyrs et blessés parmi les Palestiniens, la plupart étant des enfants et des femmes, et plus de 11000 disparus.
« Le blocus, un outil d’extermination des Palestiniens »
Dans un communiqué, l’ONG Human Rights Watch a indiqué que «l’occupation sioniste fait de l’embargo sur la bande de Ghaza «un outil d’extermination», alors que l’enclave palestinienne fait face à une crise humanitaire catastrophique». S’exprimant à cette occasion, le directeur exécutif par intérim de Human Rights, M. Federico Borello, a déclaré «le blocus imposé (par l’occupation sioniste) a dépassé le cadre des tactiques militaires pour devenir un outil d’extermination».
M. Federico Borello a dénoncé également les «plans visant à entasser les deux millions d’habitants de Ghaza dans une zone encore plus restreinte, tout en rendant le reste du territoire inhabitable». Soulignant que, «le plan de l’entité sioniste visant à démolir ce qui reste des infrastructures civiles de Ghaza et à concentrer la population palestinienne dans une zone minuscule constituerait une escalade abjecte de ses crimes contre l’humanité en cours, de son nettoyage ethnique et de ses actes de génocide». Depuis des semaines, des responsables de l’ONU et d’ONG multiplient les avertissements sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans la bande de Ghaza, où l’aide est vitale pour ses 2,4 millions habitants, pour la plupart déplacés, et ce après plus de 19 mois d’agression génocidaire sioniste. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, «les agressions perpétrées par l’entité sioniste ont fait 2.799 martyrs et 7.805 blessés depuis le 18 mars, tandis que le bilan de l’agression génocidaire contre l’enclave palestinienne s’élève à 53 010 martyrs et 119 919 blessés, depuis le 7 octobre 2023», a-t-on appris de même source.
Encore deux journalistes tués
Selon un communiqué du bureau des médias à Ghaza, «le nombre de journalistes palestiniens assassinés s’élève à 217 depuis le début du génocide israélien en cours depuis le 7 octobre 2023». Précisant que, «le nombre de journalistes martyrs depuis le début du génocide israélien dans la bande de Ghaza est passé à 217, suite au martyre du journaliste (Ahmed Anwar Abdel Hadi Al-Helou), qui travaillait dans la conception et l’édition pour le Quds News Network». Le bureau a condamné «le ciblage, le meurtre et l’assassinat systématiques par l’occupant Israëlien de journalistes palestiniens» et a appelé les organisations de défense des droits de l’homme et de journalisme du monde entier à «condamner ces crimes systématiques contre les journalistes à Ghaza». La même source a tenu « Israël, l’administration américaine et les pays complices du crime de génocide, comme le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France, pleinement responsables d’avoir commis ce crime odieux». Il a appelé la communauté internationale et les organisations internationales à exercer «une pression efficace pour mettre fin au génocide et protéger les journalistes et les professionnels des médias à Ghaza». Plus tôt jeudi, le bureau des médias du gouvernement à Ghaza a annoncé la mort du journaliste (Hassan Samour), tué avec sa famille dans une frappe aérienne à Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza.
L.Z.