Les rêves du Maroc d’attirer des investissements européens dans les territoires sahraouis occupés partent en fumée. La cascade des défections d’entreprises européennes annoncées comme acquises dans le cadre de la dynamique du gouvernement colonial marocain de piller les richesses du peuple sahraoui, est un coup porté aux velléités du makhzen d’impliquer l’Europe dans ses tentatives d’annexer les territoires sahraouis. Il y’ a quelques jours, l’entreprise Française « Engie » a annoncé qu’elle abandonnait un projet de production d’énergie verte. Cette dernière avait motivé son retrait par les arrêts de la Cour de justice européenne qui avaient déclaré nuls et non avenus les contrats signés avec le Maroc et englobant dans leur territoire de mise en œuvre l’espace du Sahara occidental occupé. C’est au tour de la Grande Bretagne d’annoncer, jeudi, qu’elle se retire d’un projet important avec le Maroc d’importation d’énergie renouvelable produite par des centrales éoliennes implantées dans les territoires sahraouis occupés. Le projet dont le coût est estimé à environ 25 milliards de livres (équivalent à 34,4 milliards de dollars) , devait relier les deux pays par un câble sous-marin long de 3800 kilomètres. C’est un véritable coup porté aux tentatives marocaines de créer une situation de statuquo légalisant son occupation du Sahara occidental. Dans une déclaration adressée au Parlement britannique, le ministre de l’Énergie, Michael Shanks, a expliqué que le gouvernement qui a jugé qu’il était nécessaire de poursuivre l’examen du soutien au projet énergétique maroco-britannique, a conclu qu’il n’est pas actuellement dans l’intérêt national du Royaume-Uni ». Rien que ça et c’est une véritable gifle assénée au Makhzen qui avait promis de faire de ce projet un atout dans sa tentative d’attirer les investissements européens dans les territoires sahraouis occupés. Ce retrait de la Grande Bretagne met fin au projet « Xlinks », qui prévoyait la réalisation du plus long câble sous-marin au monde, long de de 3800 kilomètres qui devait relier le nord du Maroc au sud-ouest de l’Angleterre. Il devait en principe alimenter en énergie renouvelable, prés de 7 millions de foyers d’ici 2030. Le projet avait été précédemment classé comme « projet d’importance nationale » par le précédent gouvernement conservateur britannique, était confronté à des défis majeurs au niveau du cadre financier et réglementaire. Il convient de noter que le projet X-Links a suscité une large attention dans les cercles politiques et économiques, compte tenu de son potentiel stratégique pour améliorer la sécurité énergétique de la Grande-Bretagne, réduire la dépendance aux combustibles fossiles et renforcer la coopération avec l’Afrique du Nord. De nombreux analystes estiment que les raisons du retrait de la Grande Bretagne sont réglementaires et politiques. Les décisions et arrêts de la Cour de Justice européenne ont refroidi les velléités du gouvernement britannique qui se devait de s’y conformer malgré le Brexit et son retrait de l’espace Schengen. L’aspect coût devait en principe être couvert par un important crédit à taux d’intérêt réduit que devait mobiliser le gouvernement marocain avec l’apport du fonds d’investissement Emirati. C’est donc un nouvel échec pour les tentatives marocaines d’attirer des investissements étrangers dans les territoires sahraouis occupés. Il ne lui reste aujourd’hui que son mentor, l’entité sioniste, pour le suivre dans ses errements et le pousser à adopter une ligne coloniale dure que les sionistes avaient appliquée en Palestine occupée et qu’ils continuent de d’imposer comme unique solution pour « tuer » la solution à deux États comme unique moyen, juste et équitable, de règlement de la situation sécuritaire au Moyen-Orient. Ainsi, le clap de fin est donné et le Maroc se retrouve aujourd’hui face à la détermination des Sahraouis à rester fidèles au sacrifice des martyrs de leur cause et à lutter pour imposer la reconnaissance de leur droit à l’autodétermination.
Slimane B.
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