Des demandeurs de logements à Bejaia ont protesté dimanche suite à l’affichage, ces dernières heures, des listes d’attribution de logements sociaux dans plusieurs localités, dont ils ne figurent pas, a-t-on appris de diverses sources. Les protestataires ont procédé à la fermeture de tous axes routiers majeurs de la wilaya de Bejaia. La RN 09 (Bejaia-Sétif) s’est vue obstruée à hauteur du tunnel d’Aokas, à 20 km à l’est du chef-lieu, par des manifestants réclamant « le retrait » de la liste adoptée par la commission de daira et qui comporte 121 attributaires.
La même protestation, a valu dans les mêmes formes, à Amizour, plus
précisément à hauteur du lieudit « Les Eucalyptus », ou un groupe de
personnes a recouru à la fermeture d’un tronçon de la RN75, reliant Bejaia à Sétif par le flanc Sud-est, créant, soudainement un embouteillage inextricable sur la voie. La liste des bénéficiers de logements, composée de 392 patronymes, a fait sortir de leurs gonds la grande foule, sitôt affichée en effet.
Le cas a valu aussi à Melbou, à 25 km à l’est de Bejaia, ou un groupe d’habitants de la localité de Boulzazene a adopté ce procédé pour obstruer la RN 43, reliant Bejaia à Jijel, réclamant notamment la récupération des parcelles de terre longeant le littoral, notamment celles situées dans la zone du lieudit « Tagherloucht », qui, à leurs yeux, « ont été squattés ou indûment attribuées », ont-ils indiqué par téléphone à l’APS.
A L’ouest, c’est la RN 26, reliant Bejaia à Bouira et par extension Alger,
qui en a fait les frais. Des habitants du village de Remila, en face de
l’usine Inditex éponyme, qui ont fermé le tronçon mitoyen à leurs
habitations, demandant notamment qu’on réhabilite leurs demeures et qu’on les fasse transférer vers des logements plus décents. En début
d’après-midi, la route a été cependant rouverte à la circulation.
Ces montées au créneau diverses et leur simultanéité ont littéralement
paralysé la circulation dans la wilaya, induisant des désagréments
multiples aux usagers dont beaucoup, ont été empêchés de rejoindre leurs postes de travail à l’heure voulue.
Selon les municipalités concernées, c’est le déséquilibre entre l’offre et
la demande qui a nourri le mécontentement. « Beaucoup se sentent lésés et par conséquent méritant », a-t-on soutenu à l’APC d’Amizour, affirmant que les enquêtes et les arbitrages menés dans ce contexte, ont été rigoureux et d’une grande loyauté.