Selon le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, l’alliance militaire occidentale a l’intention d’approfondir la coopération avec ses alliés asiatiques en réponse, selon lui, au « défi sécuritaire » imminent venant de la Chine, en raison de son refus de rejoindre le chemin de guerre menée par les États-Unis et ses alliés, contre la Fédération de Russie.
S’exprimant lors d’une conférence de presse mardi, le patron de l’Otan a annoncé que l’alliance militaire atlantique accueillera les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Otan, en plus de la Finlande, de la Suède, de la Géorgie et de l’Union européenne sont convié leurs homologues de l’Asie-Pacifique, notamment l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon et la Corée du Sud. Il a déclaré que la « crise de sécurité » actuelle avait des « implications mondiales », notamment en raison de la position de Pékin favorisant le dialogue politique, pour le règlement du conflit qu’oppose Washington, via l’Otan, et la Russie sur le terrain de l’Ukraine. Pékin qui ne manque pas ces dernières semaines, d’indiquer sans ambigüité, qu’elle n’imposerait pas de sanctions à la Russie et ne maintiendrait pas une position indépendante vis-à-vis du conflit ukrainien, tout en affirmant que la République populaire de Chine n’est pas une partie au conflit, rappelle avec insistance que Pékin est une force de paix et de médiation, si et quand cela est nécessaire. Une position qui va à l’encontre des objectifs escomptés par la décision de Washington d’aller sur la voie de la confrontation de la Russie, via la question ukrainienne, sur fond de son refus de se voir perdre la direction d’un monde unipolaire qu’elle a dirigé , depuis la chute de l’Ex-URSS, au profit d’un monde multipolaire, avec l’affirmation de nouvelles puissances sur la scène internationale, dont la Fédération de Russie. Lors du conclave des membres de l’Otan et de leurs alliés en Asie-pacifique, annoncé par le patron de l’Otan, Jens Stoltenberg, il sera question selon lui, de discussions « de nouveaux concepts stratégiques concernant la guerre en Ukraine » en plus de traiter, pour la première fois, «l’influence croissante et des politiques coercitives de la Chine sur la scène mondiale » qui posent, poursuit le patron de l’Otan « un défi systémique à notre sécurité et à nos démocraties».
Il est à rappeler que dans un de ses rapports sur la démocratie et les droits de l’Homme, Freedom House, organisation financée par Washington, il est question de cinq pays des 30 membres que compte l’Otan qui « ne sont pas considérés comme totalement démocratiques », citant la Turquie, l’Albanie, la Hongrie, le Monténégro et la Macédoine du Nord, et ce n’est pas pour autant que Washington et l’UE usent de la carte démocratique ou des questions des droits de l’Homme dans ses relations avec ces pays, car étant des membres de l’Otan. Mardi dernier, le premier responsable militaire de l’Otan, Jens Stoltenberg, déclarant que « nous voyons que la Chine n’a pas voulu condamner l’agression de la Russie et s’est jointe à Moscou pour remettre en question le droit des nations à choisir leur propre voie » le général de l’OTAN a exhorté les États membres de l’organisation qu’il dirige « à se dresser contre les puissances autoritaires ».