Accueil À LA UNE L’INDUSTRIE AUTOMOBILE AU CŒUR DE L’IATF : « Un véritable levier d’intégration africaine » 

L’INDUSTRIE AUTOMOBILE AU CŒUR DE L’IATF : « Un véritable levier d’intégration africaine » 

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Sifi Ghrieb a révélé, hier à Alger, que 2 500 demandes de compétences algériennes qui veulent contribuer au secteur de l’industrie automobile ont été reçues. 

Le Premier ministre par intérim, Sifi Ghrieb, a présidé, hier, à l’hôtel El Aurassi à Alger, une cérémonie en l’honneur des membres de la diaspora nationale à l’étranger qui ont participé à l’IATF 2025. Dans un discours prononcé à cette occasion marquée par un déjeuner offert aux invités, Ghrieb a ouvert les portes à toutes les compétences algériennes établies à l’étranger parmi celles qui veulent contribuer au développement de l’industrie automobile nationale. Le Premier ministre par intérim a également rappelé l’intérêt qu’accorde le président de la République à la communauté nationale à l’étranger en insistant à ce qu’elle soit présente à l’IATF 2025. D’ailleurs, Ghrieb a fait état de la participation des ressortissants algériens issus d’une trentaine de pays à travers le monde. 

Auparavant, Sifi Ghrieb a souligné que l’industrie automobile, bien plus qu’un simple secteur économique local, représente un véritable levier d’intégration africaine.  Grâce à sa position géostratégique de porte d’entrée de l’Afrique pour l’Europe et à ses infrastructures modernes, l’Algérie « peut devenir un hub régional de production et de distribution, un espace d’intégration industrielle et un vecteur de coopération intra-africaine », a-t-il affirmé dans une allocution prononcée en son nom par le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, lors d’une table ronde ministérielle de haut niveau sur le thème : «Promouvoir l’agenda de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) dans le secteur automobile par le commerce, l’industrie et le leadership continental. 

En accueillant l’IATF, l’Algérie « entend se poser en partenaire actif dans le façonnement de l’avenir de l’industrie automobile en Afrique en vue de renforcer l’indépendance de la décision économique du continent et d’offrir de nouvelles opportunités de croissance et de prospérité à ses peuples », a ajouté le Premier ministre par intérim, voyant dans cette foire un espace propice à la conclusion de partenariats fructueux et un point de départ vers la construction d’une industrie africaine intégrée, compétitive et durable. Ghrieb a expliqué que l’accueil par l’Algérie de l’IATF « participe d’un choix stratégique qui reflète la volonté de notre pays de faire de l’industrie, notamment automobile, un levier de diversification économique, un moteur d’intégration africaine et un secteur prometteur pour l’établissement de partenariats régionaux et internationaux mutuellement bénéfiques reposant sur le transfert de technologie et la création de valeur ajoutée ».

« La nouvelle vision adoptée basée sur l’intégration des chaines de valeur »

Après avoir évoqué les tentatives infructueuses de développer une industrie automobile en Algérie par le passé, lesquelles sont restées, a-t-il dit, « limitées à des modèles d’assemblage à faible valeur ajoutée », il a souligné que « la nouvelle vision adoptée aujourd’hui, conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, vise à asseoir une véritable industrie automobile basée sur l’intégration des chaînes de valeur, à travers le développement d’une base solide pour la fabrication de pièces de rechange ».

Cette nouvelle vision « vise aussi à diversifier les partenaires industriels en s’ouvrant aux entreprises africaines et internationales, à renforcer les capacités des fournisseurs locaux et à conférer un rôle central aux petites et moyennes entreprises (PME) », a-t-il ajouté. Selon lui, cette foire est l’occasion idéale pour lancer des initiatives conjointes entre les pays africains dans le développement des chaînes de valeur régionales, le renforcement de l’intégration industrielle par des accords commerciaux et d’investissement et le soutien à la formation et à la recherche scientifique dans le domaine des véhicules et des pièces de rechange.  De son côté, le Secrétaire général de la ZLECAf,  Wamkele Mene, a estimé que cette rencontre permet aux pays participants de faire le point sur les forces et faiblesses du secteur industriel, notamment automobile, en vue de le développer grâce aux ressources humaines et matérielles disponibles. La vice-présidente exécutive de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), Kanayo Awani, a, elle aussi, souligné l’importance de telles rencontres pour trouver les moyens permettant de réaliser l’essor économique et industriel escompté, notamment en matière de financement. 

Ania N. 

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