L’imam radical, Abu Hamza al-Masri, a été condamné vendredi à la réclusion criminelle à perpétuité, huit mois après avoir été reconnu coupable de terrorisme. Après un mois de procès, un tribunal de Manhattan l’avait reconnu coupable d’avoir fourni un téléphone satellitaire et des conseils aux ravisseurs d’un groupe d’otages au Yémen en 1998.
Cette prise d’otages s’était soldée par la mort de quatre d’entre eux, tués lors d’une opération de secours de l’armée yéménite. La juge Katherine Forrest lui a signifié, vendredi, qu’il purgerait sa peine à la perpétuité aux Etats-Unis, après trois heures d’audience. L’ancien prédicateur d’origine égyptienne de la mosquée londonienne de Finsbury Park, où il prononçait des prêches incendiaires, avait été extradé en octobre 2012 de Grande-Bretagne vers les Etats-Unis à l’issue de plusieurs années de marathon judiciaire. Abou Hamza, de son vrai nom Moustafa Kamel Moustafa, a aussi été jugé coupable d’avoir envoyé deux de ses disciples dans l’Oregon pour y établir un camp islamiste, et un autre en Afghanistan pour y aider Al-Qaïda et les taliban.
Ses avocats avaient plaidé pour une peine plus légère que la prison à vie et préconisé qu’il soit détenu dans une unité médicalisée plutôt que dans une prison de haute sécurité, en tant que double amputé. Lors de son procès, Abou Hamza a révélé qu’il avait perdu l’oeil gauche et les deux mains accidentellement, en manipulant des explosifs au Pakistan voici 21 ans.
On avait longtemps cru qu’il avait été blessé en combattant les Soviétiques en Afghanistan.