Après les réorientations radicales qu’ont enregistrées les relations internationales dans la région, c’était prévisible: le Conseil de la Ligue des États arabes a annoncé la reprise de la participation de la Syrie à ses réunions et aux réunions de toutes ses organisations et agences affiliées.
Cette décision, prise lors de la réunion extraordinaire des ministres arabes des Affaires étrangères tenue hier au Caire, prend effet à compter du 7 mai. Elle intervient dix jours avant le sommet arabe qui se tiendra en Arabie saoudite, le 19 mai. Dans sa déclaration finale, publiée hier, dimanche, la Ligue des États arabes donne la priorité à la recherche d’une solution politique globale à la crise syrienne qui préserve la souveraineté et l’unité de la Syrie. La déclaration finale a renouvelé l’engagement à préserver la souveraineté, l’intégrité territoriale et la stabilité de la Syrie, saluant la volonté de Damas de coopérer avec les pays arabes pour mettre en œuvre les résultats des déclarations arabes pertinentes. Le ministère syrien des Affaires étrangères a accueilli cette décision avec intérêt en soulignant, dans un communiqué, « l’importance du dialogue et de l’action conjointe pour faire face aux défis auxquels sont confrontés les pays arabes ». Le ministère syrien des Affaires étrangères a fait savoir que « la Syrie, membre fondateur de la Ligue des États arabes, renouvelle sa position continue sur la nécessité de renforcer l’action et la coopération arabes conjointes ». Le communiqué ajoute : « La Syrie a suivi les tendances positives et les interactions qui se déroulent actuellement dans la région arabe, ce qui, selon elle, est dans l’intérêt de tous les pays arabes et dans l’intérêt de parvenir à la stabilité, à la sécurité et à la prospérité pour son peuple ». Dans une déclaration à Al-Mayadeen, le porte-parole du ministère irakien des Affaires étrangères, Ahmed Al-Sahhaf, a déclaré: « Ce retour n’est pas seulement pour la Syrie en tant que partie, mais plutôt un retour sur la voie de l’action arabe collective ». Il y a quelques jours, lors de sa rencontre périodique avec les représentants de la presse nationale, tenue en marge de la cérémonie qu’il a présidée, mercredi au Centre international de conférences (CIC), à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le président Abdelmadjid Tebboune a affirmé que ce que fait l’Algérie envers la Syrie part du principe qu’il s’agit d’un membre fondateur de la Ligue arabe et que « ce pays frère ne saurait être privé de ses droits », soutenant que la position de l’Algérie à l’égard de la Syrie « n’a jamais changé ».
M. R.