Sept militaires libyens ont été tués mardi soir dans deux attentats suicide à la voiture piégée contre deux points de contrôle de l’armée dans la ville de Benghazi (est), a-t-on indiqué de sources militaires. Sept soldats ont été tués et 12 autres blessés dans deux attentats suicide sur deux points de contrôle de l’armée, a déclaré à l’AFP Miloud Zaoui, porte-parole du corps des Forces spéciales de l’armée loyale au gouvernement reconnu par la communauté internationale. Il a précisé que les deux attaques avaient été menées sur la route de l’aéroport, dans le sud de la ville; la première dans le secteur de Lithi et la seconde non loin de là dans la zone de Massaken. Selon un autre responsable des Forces spéciales, Fadl al-Hassi, qui a confirmé le bilan, les deux attentats ont été commis par des kamikazes à bord de deux voitures piégées. Ces attentats surviennent alors que les autorités rivales de Libye mènent des négociations au Maroc sous l’égide de l’ONU pour tenter de parvenir à un règlement politique. Livrée aux milices depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est le théâtre de combats entre ces différentes factions, mais aussi entre milices et forces pro-gouvernementales. Le pays compte deux gouvernements et Parlements, l’un à Tripoli sous la coupe de milices, et l’autre dans l’est du pays qui est reconnu par la communauté internationale. Des combats parfois violents opposent depuis plusieurs mois les forces du général Khalifa Haftar aux groupes islamistes armés qui contrôlent en partie la deuxième ville libyenne. Le général Khalifa Haftar, homme fort de l’armée libyenne, avait assuré la semaine dernière à l’AFP qu’il reprendrait le contrôle de la ville de Benghazi d’ici un mois.