De nouveaux tirs et des bombardements ont eu lieu à Tripoli, dimanche, tandis qu’une délégation de l’ONU est sur place pour tenter une médiation et obtenir un cessez-le-feu. Un calme précaire était revenu ces derniers jours dans la capitale libyenne en proie à des combats entre brigades rivales bataillant pour le contrôle de l’aéroport. Après quelques jours de calme relatif, les affrontements ont repris dimanche matin à Tripoli. Mais, selon des habitants sur place, ils sont moins violents que ceux de la semaine dernière. Des explosions et des tirs « intermittents », « quelques-uns par heure seulement », c’est ainsi qu’un habitant décrivait la journée de dimanche. Les combats qui opposent des milices rivales pour le contrôle de Tripoli se déroulent principalement autour de l’aéroport.
Déloger les milices de Zintan
L’opération surnommée « Aube de la Libye » regroupe des milices proches des islamistes et originaires de la ville de Misrata, mais aussi de Gharyan et Zawiya. Selon le porte-parole, il s’agit de déloger les milices de la ville de Zintan qui contrôlent l’aéroport depuis la fin de la révolution et qu’il appelle « les brigades de Kadhafi ». Aucun cessez-le-feu n’est envisageable pour ces hommes tant que leurs adversaires n’auront pas quitté la capitale, disait-il.
Mais la vie reprend en dehors des zones de combat, les rues du centre-ville se sont par exemple à nouveau remplies. Une livraison d’essence est arrivée il y a quelques jours. Désormais, il n’y a plus que quelques heures d’attente aux stations-service, « ce n’est rien comparé à la pénurie de la semaine dernière », témoignait un habitant. Plusieurs banques ont ouvert à nouveau. En revanche, les coupures d’électricité restent longues et fréquentes.