Le rideau tombera ce soir sur la 19e édition des JM que la ville d’Oran a eu l’insigne honneur d’abriter du 25 juin au 6 juillet. Ce fut un défi relevé par la population oranaise qui a su faire face à tous les complots qui visaient à la priver des instants de joie et de ferveur qu’elle a vécus. Depuis son élection par le CIJM, au mois d’août 2015 à Pescara en Italie, supplantant sur le fil la ville tunisienne de Sfax, Oran n’a ménagé aucun effort pour être au rendez-vous. Ce ne fut pas facile et il a fallu l’intervention du président de la République M. Abdelmadjid Tebboune pour voir les verrous sauter et les entraves bureaucratiques levées. De l’avis de tous les observateurs, l’édition oranaise des JM a été un succès et l’événement fera date dans l’histoire de la ville, de la région et de tout le pays. Les lampions vont s’éteindre mais beaucoup de souvenirs indélébiles pour certains, vont s’accrocher à la mémoire. Les Oranais ont ouvert grands leurs bras pour accueillir les invités venus de tous les ports de la Méditerranée. L’hospitalité n’a pas été un vain mot pour Wled Sidi El-Houari qui ont été dignes jusqu’aux bouts des ongles aussi bien dans la victoire que dans la défaite. Ils ont encouragé sans ménagement les représentants mais ils ont aussi poussé vers le podium des athlètes d’autres pays participants. Ils se sont montrés sportifs et incomparables de l’avis de nombreux sportifs étrangers à l’instar de la médaillée d’or, l’égyptienne Besant Hemida (100 m) qui a déclaré n’avoir jamais vu un public aussi chaleureux et enthousiaste et qui l’a poussée vers le succès comme celui d’Oran. D’autres témoignages ont vanté la qualité de l’accueil et la chaleur du séjour offert aux délégations étrangères par la population oranaise.
Et dans ces marques de sympathie on peut citer le cas d’athlètes italiens, au moment de leur départ d’Oran, se sont pliés à une tradition bien de chez eux. Ils se sont séparés, chacun d’une mèche de cheveux, comme le veut cette tradition pour tout individu qui veut revenir à un lieu qu’il vient de quitter. Des membres de la délégation grecque ont même versé de chaudes larmes dans le hall de l’aéroport d’Oran au moment où ils s’apprêtaient à rejoindre leur avion. La communion et l’échange n’ont pas été de vains mots durant cette édition et une des meilleures preuves est venue de sportives espagnoles qui avaient troqué leurs survêtements pour parader au complexe des Andalouses parées de robes et caftans traditionnels algériens.
Des sportifs sont même devenus des habitués des places publiques et du théâtre de verdure Hasni Chekroun à l’occasion des soirées rai ou de musique traditionnelle. Un véliplanchiste serbe s’est même fait appeler Cheikh Houari lui qui a montré un talent certain dans le genre lalaoui.
Le sport et les JM d’Oran ont été l’occasion pour la femme algérienne de s’installer avec grâce sur la plus haute marche du podium. Les boxeuses, les karatékas, et les autres médaillées de cette édition ont prouvé que l’avenir, que l’Algérie nouvelle ne se fera pas sans elles, les dignes héritières des moudjahidate et chahidate.
Et alors que le livre d’or de cette édition tirait à sa fin, les Oranais se sont entassé à la place d’armes et au jardin de Sidi M’hamed pour assister à la levée des couleurs et au feu d’artifices en hommage au 60e anniversaire de l’indépendance. Aux douze coups de minuit, le ciel de la ville est illuminé par des feux d’artifices aux couleurs chatoyantes alors au moment où les bateaux amarrés au port ou en rade ont laissé leurs cornes de brume mugir dans la nuit brumeuse.
Slimane B.