Accueil ACTUALITÉ LES PATIENTS DES HOPITAUX DE BLIDA ET D’EL KETTAR RECEVRONT LES PREMIERS...

LES PATIENTS DES HOPITAUX DE BLIDA ET D’EL KETTAR RECEVRONT LES PREMIERS TRAITEMENTS : La Chloroquine suscite l’espoir en Algérie

0

Au lendemain de la prise des mesures complémentaires par l’État afin d’empêcher la propagation du virus Covid-19, la wilaya de Blida est entrée en confinement total, et Alger mise en confinement partiel. Suite à ce dispositif, les Algériens sont appelés à faire preuve de plus de conscience.

Quant à l’épidémie en elle-même et les spéculations sur la fabrication du vaccin, le ministère de la Santé a annoncé, lundi soir, le début de l’usage de la Chloroquine pour les personnes les plus infectées par le virus en Algérie. Dans ce contexte, membre de la Commission nationale de veille et de suivi de l’évolution du Covid-19 en Algérie, installé auprès du ministère de la Santé, le professeur Smaïl Mesbah, a expliqué plus à ce sujet, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3. C’est ce qu’a confirmé ce spécialiste qui a annoncé le début de l’usage de la Chloroquine, qu’il qualifie d’un médicament « de l’espoir », utilisé habituellement comme thérapie contre le paludisme, pour traiter des malades infectés par le coronavirus. Indiquant que ce sont les patients admis à l’hôpital de Blida, où sont concentrées les plus nombreuses personnes infectées par le virus, et à celui d’El Kettar, à Alger, qui commenceront à bénéficier de ce traitement. Mettant en avant le « choix difficile » d’utiliser ce remède connu depuis 70 ans, il a précisé que sa prescription sera encadrée, qu’il sera utilisé exclusivement dans les milieux hospitaliers et n’en bénéficieront que les malades présentant des formes sévères de la maladie. Au passage, il a tenu à préciser que 110 000 unités de ce médicament sont déjà disponibles au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux et que 190 000 autres vont être incessamment importées.

« L’Algérie peut à tout moment enregistrer un pic»
Abordant les mesures de mise en quarantaine et de couvre-feu, décidées lundi soir, par le Haut Conseil de Sécurité présidé par Abdelmajid Tebboune, le professeur Smaïl Mesbah a précisé que la décision de placer en confinement la ville de Blida, centre de la pandémie en Algérie, est « une décision nécessaire, compte tenu de la vitesse de prolifération de cette terrible maladie et des sérieux dangers qu’elle fait courir à la santé des Algériens ».
Il ajoute que celle-ci sera mis en œuvre chaque fois qu’une situation identique pourrait se répéter dans d’autres agglomérations du pays, aux fins, souligne-t-il, de freiner l’étendue du virus. Plus précis, il dit que « les mesures prises hier (lundi) par le président Tebboune sont « absolument nécessaires », contre la propagation de la pandémie qui représente une « menace pour la santé publique ». Mesbah a ajouté que ces mesures faisaient partie des principales mesures complémentaires qu’il fallait instaurer en Algérie. « Elles ont été instaurées de nature à endiguer les foyers du virus (celui de Blida) », explique-t-il, tout en rassurant que cette mesure prise pour une durée de 10 jours « serait mise en œuvre à chaque fois que les conditions le permettrait ».
Pour l’invité de la Radio, une autre stratégie doit s’appliquer, notamment le « dépistage ». « Cette dernière représente une stratégie particulière qui doit accompagner le confinement », suggère le professeur. « Il faut décentraliser le dépistage », lance-t-il un appel aux autorités. Par ailleurs, Mesbah recommande aux citoyens algériens de prendre conscience et de respecter les mesures décidées par l’État. Et pour cause, « ce virus ne nous donne pas de temps ». Aujourd’hui, indique-t-il encore, « nous sommes à près de 300 cas qui ont été relevés. Il faut savoir qu’il y a des porteurs sains parmi nous, et les chiffres annoncés, il faut les multiplier, c’est pour cela que chaque individu est responsable de sa propre santé et celle de son entourage ». D’autant plus qu’« à tout moment, le virus peut faire son pic », met en garde le professeur.
Sarah Oubraham

Article précédentLutte contre la propagation du coronavirus : Les mesures décrétées suffiraient-elles ?
Article suivantEn raison de l’ajournement des JO de Tokyo : Vers le report des Jeux méditerranéens d’Oran