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LES PARENTS INTERPELLENT LES ENSEIGNANTS GRÉVISTES : «Faites preuve d’un sens de responsabilité ! »

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Les grèves cycliques et à répétition des enseignants du primaire, atteignant un rythme de trois jours par semaine, depuis le 8 janvier dernier maintenant, par la Coordination nationale des enseignants du cycle primaire, a fait réagir les parents d’élèves qui appellent les grévistes à « faire preuve d’un sens de responsabilité ».

En effet, face au silence de la tutelle ministérielle, les grèves des enseignants du primaire se poursuivent et s’apparentent à une prise d’otage des élèves et leur avenir, notamment ceux qui s’apprêtent à passer les épreuves de fin de cycle, a «accentué  la crainte» des parents. Ces derniers ont fini par rompre le silence. Ils ont lancé un appel aux enseignants pour faire preuve de sens de responsabilité. Ils ont ainsi réitéré leur appel à l’adresse des enseignants grévistes, dont ils attendent qu’ils fassent en sorte de «placer l’intérêt de l’élève au-dessus de toute considération». Sur ce, le président de l’Association nationale des parents d’élèves (ANPE), Khaled Ahmed, a estimé que «certes, la grève est un droit constitutionnel, mais il ne doit pas se faire au détriment de l’élève», appelant les enseignants grévistes à «faire preuve de sagesse et de clairvoyance».
Estimant que les enseignants «sont en droit de réclamer l’amélioration de leurs conditions de travail et la concrétisation de leurs revendications socio-professionnelles»,  les parents d’élèves ont souligné, toutefois, que «ces revendications ne doivent pas se faire au détriment du système éducatif jusqu’à mettre en péril l’avenir des élèves». Khaled Ahmed a appelé, à cet effet, le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Ouadjaout, à «ouvrir le dialogue avec les enseignants grévistes, dans l’intérêt des élèves ».
À ce titre, les enseignants du primaire ont exprimé à maintes fois l’obligation d’ouvrir un dialogue «sérieux» avec le ministre de l’Éducation afin de trouver une solution aux problèmes du secteur. Auparavant la Coordination nationale des enseignants du primaire a souligné l’attachement des enseignants au dialogue à condition qu’il se fasse avec «le ministre en personne ou un de ses représentants». Faut-il encore noter que l’ouverture d’un dialogue entre les enseignants grévistes et la tutelle ministérielle s’impose aujourd’hui pour sortir l’école de la crise qui impacte beaucoup le programme scolaire, et qui fait de l’élève algérien la seule victime.
Dans ce sillage, le Syndicat des professeurs d’enseignement secondaire, le SNAPEST de Meziane Meriane, a avoué que «la perturbation des cours durant trois jours par semaine peut impacter l’apprentissage des élèves», interpellant, par ailleurs, le ministère de la tutelle à «trouver des solutions aux revendications des enseignants du primaire et ce dans l’intérêt de l’élève ».
Pour rappel, le ministère de l’Éducation nationale avait qualifié les revendications pédagogiques et professionnelles des enseignants de «légitimes», affirmant qu’«elles doivent être traitées dans le cadre d’un dialogue associant les représentants des enseignants et l’administration centrale du secteur». Mais, jusqu’à aujourd’hui, aucune porte n’a été ouverte. Concernant la plateforme de revendications des enseignants du primaire, il s’agit notamment de la consécration de l’équité entre les enseignants des trois paliers de l’éducation en termes de classification et de volume horaire et de la révision des méthodologies d’enseignement. Ce qui se traduit par, d’un côté, l’introduction de la spécialisation dans le cycle primaire pour un enseignement qualitatif aux normes internationales, ou bien par la refonte du programme scolaire.
Sarah Oubraham

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