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LES OPÉRATEURS SE DISPUTENT DEVANT LE PORTILLON POUR IMPORTER ET MONTER DES PROJETS : Gare aux pratiques frauduleuses du passé

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Dans des déclarations accordées à la Radio algérienne, le directeur général du développement de l’industrie au ministère de l’Industrie, Salem Ahmed Zayed, a révélé qu’environ 120 opérateurs ont soumis leurs dossiers au niveau du ministère pour examen et étude, dans le cadre de l’importation et la construction automobile.

Le porte-parole du ministère a ajouté que la première voiture sera importée au cours du premier trimestre de l’année 2023, ce qui devrait entraîner une baisse des prix du véhicule, selon lui. Au regard de cette annonce, accordons nous sur un fait essentiel. Durant les quatre dernières années, les voitures sont devenues une denrée rare et chère dans notre pays, et l’État, afin de conserver des devises fortes et construire sa propre industrie automobile, a imposé de sévères restrictions aux concessionnaires.
Ayant passé le flambeau aux usines d’assemblage à partir de 2016, dans le but d’implanter une industrie automobile en Algérie, l’État a accordé à ces dernières, plusieurs facilités et avantages. Alors que l’objectif était d’utiliser les chaînes de montage automobiles comme un tremplin vers le développement d’une industrie automobile à part entière, nous avons malheureusement assisté à la dilapidation des fonds publics et l’octroi de privilèges illégaux. Et la fermeture dramatique des usines d’assemblage en 2019, démontre à quel point le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait conscience que cette activité manufacturière et l’embargo imposé sur l’importation de voitures, était le seul remède en vue de préserver l’argent public et conserver des devises fortes dans le pays. Dès lors, l’importation des véhicules n’était guère une priorité, même si des négociations ont été tenues en catimini avec les principaux constructeurs automobiles européens.
Maintenant que les autorités algériennes ont accepté le retour des industriels étrangers et que le cahier des charges relatif à l’importation et à la construction des véhicules a enfin été dévoilé, à quel scénario s’attendre ? Si bon nombre d’opérateurs ont pris d’assaut le ministère en affichant leurs grandes ambitions de s’engager dans l’importation de véhicules neufs, est-ce qu’ils sont conscients que les priorités seront de répondre réellement aux besoins du consommateur algérien, et de se mettre à l’idée qu’il n’est plus question de « saliver » sur ce « beau gâteau » qu’est la concession automobile. De même pour les sous-traitants, qui seront devant le défi de répondre aux normes internationales, par des produits de qualité et homologués, par l’innovation et la conscience professionnelle. Eux qui sans nul doute, seront pris d’assaut par les mastodontes européens de l’automobile. Entre ambitions et erreurs à ne pas refaire, à tous ces concessionnaires et sous-traitants d’être à la hauteur, et de privilégier avant tout, et le bien-être du citoyen, et le développement économique du pays.
Hamid Si Ahmed   

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