Le Sommet arabe prévu les mardi 1er et mercredi 2 novembre 2022 à Alger, est dans sa phase préparatoire finale.
Les ministres des Affaires étrangères des pays de la Ligue arabe ont commencé à arriver à Alger pour leur réunion préparatoire qu’ils tiendront durant deux jours, à partir d’aujourd’hui. Tard jeudi soir, le ministre koweïtien des Affaires étrangères, Cheïkh Salem Abdullah Al-Jaber Al-Sabah, est arrivé à l’aéroport international d’Alger pour diriger la délégation du Koweït à la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères.
Les dossiers épineux à l’examen
Les premières impressions confirment la volonté des délégations venues à Alger de faire de ce rendez-vous arabe un succès, qui devrait constituer une étape majeure dans le cadre du dialogue arabe conjoint. Les observateurs ont noté le souci de l’Algérie de ne pas laisser des questions «externes», liées à des crises étrangères au monde arabe, envenimer le déroulement du Sommet. Pour l’Algérie, le Sommet doit être celui de la réunification. Les participants aux travaux de la réunion des délégués permanents du Conseil de la Ligue des États arabes et des hauts responsables, qui ont débuté mercredi à Alger et ont été clôturés jeudi soir, ont affirmé que le Sommet arabe « sera couronné de succès », mettant en avant un « consensus » autour des projets de décisions relatives aux points inscrits au projet de l’ordre du jour du Sommet prévu les 1er et 2 novembre.
C’est l’avis du Secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Hussaïn Hindawi, qui s’est dit convaincu que ce rendez-vous « sera couronné de succès, au regard des efforts déployés par le Gouvernement et le peuple algériens, ainsi que par l’ensemble des parties prenantes à cet événement historique et extrêmement important ». Certains dossiers ayant fait l’objet de divergences lors des travaux de la réunion du Conseil de la Ligue des États arabes au niveau des délégués permanents et des hauts responsables seront examinés lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères avant d’être soumis au Sommet. Aujourd’hui, aura lieu la cérémonie de remise de la présidence par le ministre tunisien des Affaires étrangères à son homologue algérien.
La Déclaration d’Alger
« Il y a un consensus autour de l’impératif d’une action commune et l’établissement d’une plateforme arabe commune solide, en dépit de certaines divergences de vues », a affirmé jeudi le Secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Hussaïn Hindawi. Il a fait part d’un consensus arabe sur la priorité de soutenir la cause et le peuple palestiniens, aussi bien dans la lutte contre les forces d’occupation de l’entité sioniste que pour ce qui est de la réalisation de leurs aspirations dans l’édification d’un État indépendant et moderne avec El-Qods pour capitale, outre la volonté de renforcer le soutien au peuple palestinien dans tous les domaines. Ce consensus sera traduit dans la Déclaration d’Alger dont les termes ont sans doute été exposés préalablement aux dirigeants des pays arabes par Ramtane Lamamra au cours de ses nombreuses tournées dans le monde arabe pour préparer le Sommet. Mais, tout ne sera pas réglé dans ce Sommet qui constituera toutefois le début de « quelque chose ». Le plus grand travail reste à faire aussi après le Sommet. Les mécanismes prévus pour le suivi des décisions et des points contenus la déclaration d’Alger du Sommet, attestent de la volonté de l’Algérie de voir les pays arabes dépasser leurs divergences, encouragés par la réconciliation inter-palestinienne, saluée par tous. Pour rappel, les sommets de la ligue arabe (26 au 28 novembre 1973, 7 au 9 juin 1988, 22 et 23 mars 2005) qui se sont tenus à Alger ont toujours été marqués par la pertinence de leurs travaux et couronnés de succès. Le Sommet de cette année se tient dans le nouveau contexte créé par la transformation radicale intervenue dans les relations internationales et, au plan arabe, par la normalisation des relations entre quelques pays arabes et l’entité sioniste, mais surtout par la réunification des rangs de la résistance palestinienne et ses nouvelles formes de lutte.
M’hamed Rebah