«C’est notre terre !». C’est par ces mots que les Libanais affrontent, par cortèges, la bestialité de l’armée sioniste et rejoignent leurs maisons au sud du pays après la fin des 60 jours donnés comme délai à l’occupant sioniste pour évacuer les lieux.
C’était la fête, hier, au Sud-Liban libéré en grande partie de la présence sioniste par la population qui a regagné ses villages après le retrait des chars de l’armée sioniste. Elle a été accompagnée par la solidarité exprimée par des Libanais d’autres régions. C’est un fait exceptionnel. Le peuple libanais a fait preuve au sud du pays d’une combativité à la hauteur des sacrifices consentis par la résistance et a donné une fois encore une leçon aux agresseurs sionistes. Les Libanais affirment que cela a été possible grâce à la solide cohésion peuple-armée-résistance. À ce propos, le président libanais, Joseph Aoun, a adressé un message aux habitants du Sud, alors qu’ils retournaient hier dans leurs villages frontaliers après la fin du délai de 60 jours pour le retrait israélien: « Je suis avec vous, partageant votre joie et la victoire de la vérité… et je vous appelle à faire preuve de retenue et à avoir confiance en l’armée libanaise ». Il a souligné que « la souveraineté et l’intégrité territoriale du Liban ne sont pas négociables ». Le président du Parlement, Nabih Berri, a adressé ses salutations de respect et de considération aux habitants des villages frontaliers du sud du Liban qui continuaient d’y affluer, en soulignant qu’« une Nation qui a une détermination comme celle du peuple du Sud-Liban est une Nation qui doit triompher. » De son côté, le Premier ministre, Nawaf Salam, a lui aussi salué les habitants du sud-Liban qui retournent chez eux, et a réaffirmé sa confiance dans l’armée libanaise. Pour rappel, la résistance libanaise a confirmé, jeudi soir, que « toute violation du délai de 60 jours est considérée comme une violation flagrante de l’accord, et une insistance à attaquer la souveraineté libanaise, et l’occupation entre dans un nouveau chapitre, qui exige que l’État « traite avec elle, par tous les moyens et méthodes garantis par les conventions internationales, pour restituer le territoire et l’arracher aux griffes de l’occupation ». Les médias locaux notent que les garants de l’accord n’ont été ni les Etats-Unis ni la France, mais la population elle-même. L’entité sioniste confirme en toute occasion qu’elle ne respecte pas le droit international et compte sur le soutien des Etats-Unis et de leurs alliés occidentaux pour l’aider à continuer à commettre ses crimes. L’accord signé entre l’Etat libanais et l’entité sioniste, avec la médiation des Etats-Unis et de la France, impose à l’armée sioniste de retirer ses soldats et ses chars des villages du sud-Liban qu’ils ont occupés non pas lors de l’affrontement avec la Résistance armée libanaise mais à la faveur de l’accord de cessez-le-feu. La crédibilité des dirigeants américains et français est déjà très largement entamée par les violations de l’accord par l’armée sioniste. Avant le cessez-le-feu, l’armée sioniste a lancé des centaines d’attaques aériennes contre les localités y compris la capitale pour provoquer des massacres parmi la population libanaise, la terroriser et la démobiliser. Hier, en violation flagrante de l’accord et du droit international, l’armée sioniste d’occupation a tiré des rafales de mitrailleuses et quelques obus vers les civils qui allaient à pied vers les villes frontalières de Houla et Mays al-Jaba, d’où l’armée sioniste a fini par se retirer. Le nombre de martyrs et de blessés suite aux tirs des forces d’occupation sionistes sur les citoyens et l’armée libanaise dans le sud s’élevait hier à 15 martyrs et plus de 80 blessés, selon des sources médiatiques. Les images de milliers de Libanais du Sud, arborant les bannières de la Résistance libanaise, entrant, le matin, dans leurs villages frontaliers avec la Palestine occupée, malgré les menaces de l’armée d’occupation sioniste, ont semé la panique dans l’entité sioniste. Les colons sionistes du nord de la Palestine occupée craignent toujours de regagner leurs habitations, 60 jours après le cessez-le-feu, ce qui traduit leur effondrement moral.
M’hamed Rebah