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Les intendants de l’Education nationale en grève : Première bataille de l’année pour Benghebrit

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À peine l’année scolaire entamée que les mouvements de contestation reprennent dans le secteur de l’Education nationale. Les fonctionnaires des services économiques ont ouvert le bal en observant une grève générale depuis le 9 septembre dernier. Devant se poursuivre jusqu’à jeudi prochain, le débrayage est accompagné par des rassemblements et des sits-in devant les directions de l’éducation de wilayas. Le bras de fer opposant le département de Benghebrit et la coordination nationale des fonctionnaires des services économiques, affiliée à l’UNPEF, tarde à connaître son épilogue. Depuis l’année scolaire précédente, les intendants ont tenté plusieurs actions afin que leur plateforme de revendications soit prise en charge. La coordination reproche, surtout, à la tutelle, la fermeture des canaux de dialogue. S’agissant des doléances de ce corps de l’éducation, l’on cite essentiellement l’appel à l’amendement du statut particulier de l’intendant, la classification de la catégorie de l’intendant à une catégorie supérieure. La coordination des fonctionnaires des services économiques dénonce, en outre, le fait que l’intendant ne soit pas intégré dans la nouvelle grille indiciaire des grades et le régime de rémunération des corps spécifiques du secteur, publiée par la tutelle en application du décret présidentiel 14-266 du 28 septembre 2014 modifiant et complétant le décret présidentiel 07-304 du 29 septembre 2007. Il faut dire que ce mouvement de grève, s’il venait à perdurer, aura certainement des répercussions négatives et des conséquences qui vont entacher cette rentrée scolaire. L’opération de vente des manuels scolaires ainsi que la distribution de la prime des 3000 Da pour les familles nécessiteuses va connaître des perturbations, et sera même retardée. À rappeler que la coordination des fonctionnaires des services économiques n’est pas à sa première action de contestation. L’année dernière, elle avait également été derrière une longue série de grèves pour appeler à l’accélération de la délivrance d’une licence pour le grade d’assistant et d’assistant principal des services économiques, afin de leur permettre de participer aux concours professionnels de promotion au grade d’intendant-adjoint.
Cette commission revendiquait, également, la promotion des intendants-adjoints chargés de la gestion au grade d’intendant, la révision des statuts particuliers pour tous les travailleurs du secteur de l’Éducation nationale de manière équitable. Afin de se faire entendre, elle avait menacé de boycotter les préparatifs du projet de budget 2018, le transfert des excédents financiers de l’année 2017 au Trésor public, ainsi que le contrôle financier de l’année 2017. La commission avait également décidé de boycotter les envois de chèques et situations financières à la direction de l’éducation et au Trésor, et la gestion annexe et tout ce qui en dépend. Elle avait menacé aussi de ne pas assurer l’opération de gestion des manuels scolaires et de ne pas participer aux réunions internes et externes.
Ania Nait Chalal

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