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LES HÔPITAUX OÙ LES BLESSÉS SONT ACHEMINÉS SONT SUBMERGÉS ET LES RESSOURCES MÉDICALES MANQUENT : Carnage dans le camp de Nuseirat

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Le 246ème jour de la confrontation à Ghaza a été marqué par la poursuite des attaques incessantes des forces d’occupation sur plusieurs fronts, entraînant un lourd tribut de martyrs et de blessés parmi les civils.
Des bombardements intensifs par terre, mer et air ont ciblé hier le centre de la bande de Ghaza, en particulier le camp de réfugiés de Nuseirat. L’assaut, qui a duré deux heures, ou 80 citoyens palestiniens ont été tués, dont la plupart des femmes et des enfants, ainsi que d’autres ont été blessés, après le bombardement intensif, par la mer, la terre et l’air, au centre de la bande de Ghaza, principalement des femmes et des enfants. Y compris à proximité de l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deïr Al-Balah, ainsi que dans les camps de réfugiés d’Al-Maghazi, d’Al-Zawaida et d’Al-Bureij. Des drones israéliens ont été signalés tirant de manière aléatoire sur les habitants de plusieurs rues du camp de Nuseirat, tandis que les avions de l’occupation lançaient massivement des bombes fumigènes le long de la rue de la mer à l’ouest du camp. Les bombardements incessants ont submergé l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa, qui peine à faire face à l’afflux croissant de victimes. L’hôpital est confronté à de graves pénuries de médicaments essentiels, de fournitures médicales et de carburant, aggravées par l’arrêt du générateur principal. Les sources médicales ont souligné l’incapacité des services d’ambulance et d’urgence, entravée par les attaques ciblées sur 130 ambulances, dont beaucoup sont immobilisées en raison du manque de carburant et de pièces détachées. Le seul générateur opérationnel de l’hôpital risque de s’arrêter, mettant en danger la vie de nombreux patients et potentiellement déclenchant une catastrophe sanitaire. Cet hôpital dessert plus d’un million de Palestiniens, dont beaucoup ont été déplacés de Rafah depuis le 6 avril. Les bombardements intensifs de missiles et d’artillerie se sont poursuivis dans les quartiers de Zaytoun et Tel al-Hawa de la ville de Ghaza, ainsi que dans les camps de réfugiés de Nuseirat, Al-Maghazi et Al-Bureij. Le ciel est densément surveillé par des avions de reconnaissance volant à basse altitude. Parallèlement, les navires de guerre de l’occupation ont bombardé les plages de Ghaza autour du port, amplifiant encore la dévastation. La violence s’étend à la Cisjordanie, où les incursions des forces d’occupation se sont poursuivies dans des régions telles qu’El Khalil, Naplouse et Ariha. Un Palestinien est tombé en martyr à l’est de Tulkarem à la suite de violents affrontements avec les forces israéliennes dans le village de Ya’bad, à l’ouest de Jénine. La situation à Ghaza reste critique avec des attaques continues de drones sur les zones résidentielles et des bombardements navals le long de la côte méditerranéenne. Les frappes de missiles et d’artillerie ont ciblé des quartiers comme Az-Zeitoun et Tel Al-Hawa, entraînant de lourdes pertes civiles, incluant des familles entières. La rapide détérioration de la situation humanitaire souligne l’urgence d’une aide internationale pour répondre aux besoins médicaux et humanitaires des populations civiles piégées dans cette escalade de violence. Le bilan des victimes de l’agression israélienne contre le secteur a atteint 36 801 martyrs et 83 680 blessés.

Les civils ciblés dans l’attaque
Le bureau d’information du gouvernement de Ghaza a contesté les affirmations des forces d’occupation, selon lesquelles 17 « terroristes » auraient été tués dans une attaque visant une école hébergeant des déplacés à Nuseirat. Selon le bureau, seuls des civils, incluant des femmes et des enfants, ont été touchés. De plus, trois personnes figurant sur la liste publiée par Israël sont toujours en vie, dont l’une est une personne déplacée. Sur le terrain, les Brigades Al-Qassam ont revendiqué avoir infligé des pertes à une unité militaire israélienne à Deir al-Balah, tandis que les Saraya al-Quds ont déclaré avoir ciblé le quartier général de la brigade israélienne à Ghaza, situé à Raim. Les opérations militaires israéliennes se sont poursuivies à Deir al-Balah, à l’est de Bureij et à Rafah.

L’UNICEF dénonce « le cauchemar » des enfants de Ghaza
La directrice régionale de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Adele Khodr a souligné la terrible réalité que vivent les enfants de Ghaza. Elle a décrit une série d’attaques incessantes de l’armée israélienne au cours des huit derniers mois, laissant derrière elles une dévastation indescriptible. Dans un message partagé sur sa plateforme X, Mme Khodr a déclaré « Les enfants de Ghaza vivent un cauchemar d’attaques continues depuis huit mois, causant une dévastation inimaginable, des souffrances et des douleurs indicibles. » Elle a également souligné les récents événements, notamment les images choquantes d’enfants brûlés à Rafah, ainsi que l’attaque horrible contre une école abritant des civils à Nuseirat. Elle a mis en lumière le bombardement récent d’une école de l’UNRWA par l’armée israélienne, soulignant que cela démontre qu’il n’y a pas de refuge sûr pour les enfants à Ghaza. Mme Khodr a averti que les atrocités continueront tant que des mesures immédiates ne seront pas prises pour mettre fin à la violence. L’attaque de jeudi contre une école de l’UNRWA dans la bande de Ghaza a coûté la vie à au moins 27 personnes, dont 14 enfants, selon les rapports officiels.

Les défis de la maternité
L’organisation internationale « ActionAid » a signalé une augmentation des cas de fausses couches parmi les femmes enceintes dans la bande de Ghaza. L’organisation a expliqué que « cette augmentation, confirmée par les médecins travaillant dans l’une des rares salles d’accouchement en fonctionnement à Ghaza, est due à la pénurie alimentaire et à la pression psychologique résultant du danger constant et du déplacement, qui affectent négativement les femmes enceintes ». Elle a indiqué que l’hôpital Al-Awda dans le camp de Nuseirat, le seul à offrir actuellement des services de maternité tels que l’accouchement et les césariennes au centre de Ghaza, voit de plus en plus de femmes enceintes se présenter à l’hôpital en raison de saignements graves et d’autres complications. Le chef du département de gynécologie-obstétrique à l’hôpital, Raed Al-Saoudi, qui accouche entre 40 et 50 enfants par jour malgré la disponibilité de seulement 35 lits, a déclaré que les fausses couches peuvent survenir pour plusieurs raisons, notamment l’épuisement des femmes enceintes en raison du déplacement et la malnutrition, qui est l’une des principales causes. Les femmes arrivent à l’hôpital avec des cas de saignement grave, de décollement ou de rupture du placenta, ou de saignement post-accouchement, ce qui constitue un grave danger pour la femme enceinte. La patiente Fadwa, 30 ans, qui a fait une fausse couche, a déclaré « J’ai fait une fausse couche au cours du deuxième mois de ma grossesse. J’étais fatiguée et je n’ai pas reçu une nutrition adéquate. Il n’y a rien pour m’aider à maintenir mon enfant ». La chef du service des patients hospitalisés et de la maternité de l’hôpital, le Dr Yasmin, a déclaré que « le personnel médical a enregistré de nombreux cas de femmes enceintes perdant leur fœtus, ainsi que des cas de saignements et d’accouchements prématurés ou de fausses couches ». Les saignements post-accouchement peuvent être causés par la malnutrition ou l’anémie, car les bombardements entraînent le déplacement, obligeant les gens à se déplacer d’une maison à l’autre pour éviter les bombardements et la mort. Ces facteurs peuvent entraîner des saignements sévères et une hypertension artérielle chez la femme, ce qui peut entraîner un décollement complet du placenta et une fausse couche. Elle a souligné que « le service traite de nombreux cas dans ces conditions, et de nombreuses femmes ont perdu leur fœtus en raison de l’exposition directe aux bombardements ». Parmi les cas, une femme enceinte blessée, ce qui a entraîné un saignement dès le deuxième jour ou le même jour. Elle a souligné que « la plupart des enfants naissent avec un poids insuffisant, et beaucoup d’entre eux sont transférés à l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa parce qu’ils souffrent d’une carence en oxygène, de difficultés respiratoires ou d’infections dues à un manque d’hygiène, ou à la propagation de maladies ». Les femmes souffrent également d’anémie ou de maigreur générale en raison de la malnutrition, et ne sont donc pas en mesure de supporter l’accouchement ou la pression de l’accouchement, car elles sont fatiguées et épuisées. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 95 % des femmes enceintes et allaitantes à Ghaza sont confrontées à une grave pénurie alimentaire en raison du manque de nourriture adéquate.

9 enfants sur 10 souffrent de pauvreté alimentaire aiguë
Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a déclaré que 9 enfants sur 10 dans la bande de Ghaza souffrent d’une pauvreté alimentaire aiguë. Le programme a expliqué dans une série de publications sur la plateforme « X » que « les hostilités et les restrictions imposées à l’aide, ont conduit à l’effondrement des systèmes alimentaires et sanitaires ». Le programme indique que les familles palestiniennes déplacées de Rafah se trouvent désormais dans des zones souffrant d’un manque d’eau potable, de fournitures médicales et de carburant, et vivent avec une aide alimentaire limitée. Le Programme alimentaire mondial a souligné que pour atteindre le plus grand nombre de personnes disposant de moins de ressources, il était contraint de réduire les rations et de donner la priorité aux repas chauds préparés dans les cuisines communautaires locales.

Risque de choléra imminent
L’UNRWA a lancé un avertissement concernant « le risque d’une épidémie de choléra dans la bande de Ghaza » en raison du déficit d’eau potable et des températures élevées dans cette enclave palestinienne, qui subit une agression sioniste depuis huit mois. Dans un message diffusé sur la plateforme X, l’UNRWA a expliqué que « l’accès limité à l’eau potable à Ghaza, combiné à la persistance de la chaleur estivale, suscite de sérieuses inquiétudes quant à une potentielle épidémie de choléra, ce qui aggraverait encore les conditions de vie déjà inhumaines ». L’agence a également souligné que « la population de Ghaza a un besoin urgent d’un cessez-le-feu immédiat ». Cette agression a également entraîné d’énormes destructions et une famine dévastatrice qui a coûté la vie à de nombreux enfants et personnes âgées.
M. Seghilani

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