Quatre personnes sont décédées dans la soirée de vendredi à samedi, à Bologhine, dans la wilaya d’Alger, suite à l’inhalation du monoxyde de carbone.
Parmi ces victimes, notre consœur, la journaliste Imane Chabane et son mari qui ont été tués dans ce drame qui a choqué les Algérois. Encore une fois, la mort rafle des citoyennes et citoyens, tous âges confondus, à cause du gaz de monoxyde de carbone. Parmi les facteurs derrière cette hécatombe, on peut citer, en général, la négligence des usagers des chauffages et chauffe-bain et la mauvaise qualité de ces appareils. Pas que ça : l’absence de contrôles rigoureux aussi sur ces appareils défaillants ou défectueux. Car ces mêmes appareils sont exposés à la vente en violation des règles et de la règlementation en vigueur, en matière de la protection du consommateur.
Avant le drame survenu à Bologhine, dans la soirée de vendredi dernier, deux victimes sont décédées à Aïn Naâdja par le tueur silencieux. Selon les déclarations de Khaled Ben Khelef, chargé de communication au niveau la Protection civile de la wilaya d’Alger, le lieutenant a fait savoir que les éléments de la Protection civile ont enregistré, dans la nuit du vendredi au samedi, «le décès de quatre personnes, un homme et trois femmes, asphyxiées par le gaz monoxyde de carbone». Les victimes, habitant à la cité des 80 logements à la rue Abderrahmane Mira, à Bologhine, avaient entre 21 et 31 ans, les défunts ont été transférés vers l’hôpital de Bab El Oued, Mohamed Lamine Debaghine, dans le service de la morgue, par les agents de la Protection civile. Quant aux victimes d’Aïn Naâdja, il s’agit de deux frères quinquagénaires, ayant inhalé le monoxyde de carbone qui émanait du chauffe-bain non équipé de système d’évacuation des gaz brûlés. Ces deux personnes sont mortes bien avant l’arrivée des services du corps précité. Par ailleurs, la direction générale de la Protection civile a fait savoir, hier, que ses unités ont enregistré «5803 interventions, durant les dernières 48 heures», dans un communiqué. Les interventions ont eu trait à différents types de secourisme, en réponse à des appels, indiquant des accidents de la circulation, domestiques, évacuations sanitaires, extinction d’incendies et autres, … etc. Les secours de la Protection civile, sont intervenus pour prodiguer des soins de première urgence à «23 personnes incommodées par le monoxyde de carbone», à Blida, Alger, Skikda, Constantine, Jijel, Aïn Defla, Djelfa, Tlemcen, Béchar, Saïda, M’sila et Annaba , selon la même source qui a fait savoir que «les victimes ont été prises en charges sur les lieux» avant leur évacuation vers les structures de santé. Par contre, les services de la Protection civile n’ont pas réussi, dans d’autres interventions qu’ils ont effectuées, car les appels leur parvenaient après coup. Ce fut le cas pour les «neuf personnes décédées intoxiquées par le monoxyde de carbone (CO) émanant de chauffe-bain», de vendredi à samedi matin, dont 06 victimes à Alger et 03 autres à Skikda. D’autre part, plusieurs accidents de la circulation ont été enregistrés durant cette même période, selon la même source, dont «huit accidents mortels, avec 08 victimes décédées sur les lieux de l’accident» outre 17 personnes blessées qui ont eu les premiers soins sur place avant d’être évacuées vers les établissements de santé. Un accident, enregistré au niveau de la wilaya de Saïda a causé la mort à deux personnes et blessé deux autres suite à une collision entre deux camion survenue sur le chemin de wilaya N° 09, à El Hassasna. La direction générale de la Protection civile a signalé l’intervention des secours de ces unités pour l’extinction de 11 incendies urbains aux niveaux des wilayas de Oum El Bouaghi, Tindouf, Adrar, El Oued, Alger, Aïn Defla, Skikda, B.B.Arreridj, Illizi, Bouira, et Chlef, selon la même source.
Lilia Sahed