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Les africains au CS de l’Onu sur la lutte contre le terrorisme : L’impérative approche africaine s’attaquant aux causes profondes soulignée

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Alors que la menace posée par le terrorisme a augmenté considérablement ces dernières années en Afrique, responsables onusiens et africains ont plaidé, mardi à New York, pour une approche africaine fondée sur les droits de l’homme, s’attaquant aux causes profondes du terrorisme et impliquant la société civile, pour lutter efficacement contre ce fléau.
Intervenant lors de la réunion de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme en Afrique, organisée au Conseil de sécurité par l’Algérie qui assure la présidente tournante pour le mois de janvier, la secrétaire générale adjointe de l’ONU, Amina J. Mohammed, a plaidé pour une « riposte cohérente » pour lutter contre le terrorisme en Afrique. « Les Etats africains, avec l’appui de la communauté internationale, doivent opposer une riposte cohérente axée sur le lien entre l’humanitaire, le développement et la paix, tenant compte des principes de la stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme », a-t-elle affirmé dans son intervention.Elle a souligné, à ce titre, la nécessité de « s’attaquer aux causes profondes du terrorisme », de « bâtir des sociétés inclusives et durables » et de développer « une approche axée sur les droits humains » pour lutter contre ce phénomène. La responsable onusienne a mis l’accent sur l’importance d' »investir dans des institutions sécuritaires locales », et d’impliquer notamment la société civile, les jeunes, et les groupes marginalisés dans la lutte contre le terrorisme. »La coopération régionale est l’épine dorsale de toute stratégie de lutte contre le terrorisme qui se veut efficace », a-t-elle soutenu, ajoutant que « les solutions pilotées par les Africains doivent être la priorité politique dans la lutte contre le terrorisme à l’échelle du continent ». «La société civile a un rôle essentiel à jouer (… ) contribuant activement à favoriser la résilience communautaire».
L’ex-responsable de l’ONU et L’UA et conseiller spécial au Centre africain ACCORD: Said Djinit
Le commissaire de l’Union africaine (UA) aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Bankole Adeoye, a salué, à l’occasion, les efforts du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de Coordonnateur de l’UA en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. « L’Algérie continue de mener le plaidoyer en faveur de tous les efforts de l’UA consacrés à la lutte contre le terrorisme », a-t-il affirmé, soulignant que le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA et le groupe des A3+ au sein du Conseil de sécurité « continuent de s’engager régulièrement dans le cadre du +Processus d’Oran+ pour renouveler le leadership africain afin de vaincre à la fois l’idéologie de la haine et sa machine à tuer ». Selon Bankole Adeoye, les missions de lutte contre le terrorisme dirigées et mandatées par l’UA témoignent de l’efficacité des opérations de soutien à la paix menées par l’Afrique pour « préserver notre indépendance, notre souveraineté et notre intégrité territoriale ».Le responsable de la paix et de la sécurité en Afrique a souligné la nécessité d’une « action urgente, vigoureuse et collective » pour lutter contre la menace mondiale omniprésente et persistante que représente le terrorisme. Pour sa part, l’ancien responsable de l’ONU et de l’UA et conseiller spécial au Centre africain pour la résolution des différends (ACCORD), Said Djinnit, a mis l’accent sur le rôle de la société civile dans la lutte contre le terrorisme, estimant que celle-ci peut jouer « un rôle complémentaire ». « Si la responsabilité première de protéger les populations contre le terrorisme incombe aux Etats et à leurs forces de défense et de sécurité, les organisations de la société civile jouent un rôle complémentaire essentiel », a-t-il affirmé. Il a expliqué, à ce propos, que ces organisations « concentrent leurs efforts sur la lutte contre les causes profondes du terrorisme, atténuent son impact sur les communautés et promeuvent la responsabilité et la justice pour les victimes » .Selon ce responsable, ces organisations « contribuent activement à favoriser la résilience communautaire, à mettre en œuvre des programmes de lutte contre la radicalisation, à faciliter la réhabilitation et la réintégration communautaire et à garantir que tous les segments de la société, en particulier les femmes et les jeunes, soient inclus dans les stratégies de lutte contre le terrorisme ».
R.I

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