Deux Palestiniens ont été martyrisés hier par l’armée de l’occupant sioniste dans le sud de la bande de Ghaza, portant à 48 515 le nombre total de martyrs depuis le début de l’agression le 7 octobre 2023.
Selon des sources médicales, Mohamed Asfour (42 ans) a succombé à ses blessures après avoir été ciblé la veille par une frappe de drone dans la ville d’Abasan Al-Jadida, à l’est de Khan Younes. Par ailleurs, le footballeur Hamdan Imad Qishta, joueur du club Shabab Rafah, a été abattu par les tirs de l’occupant à Rafah. Malgré l’entrée en vigueur supposée d’un cessez-le-feu le 19 janvier dernier, l’occupation poursuit ses crimes contre le peuple palestinien, avec des dizaines de martyrs et de blessés ces dernières semaines. Les incursions de blindés, la destruction des maisons et des infrastructures se poursuivent sans relâche. L’Union des municipalités de Ghaza a mis en garde, mercredi, contre une catastrophe sanitaire et environnementale imminente, alors que l’occupant continue d’empêcher l’acheminement de l’eau et de l’électricité. Dans un communiqué, elle a dénoncé la coupure totale d’électricité alimentant l’usine centrale de dessalement, ce qui prive les habitants d’eau potable et risque de provoquer une propagation des épidémies. Mardi, Mohammed Thabet, directeur des relations publiques de la compagnie d’électricité de Ghaza, a confirmé qu’Israël avait fourni seulement 5 mégawatts depuis novembre 2024, exclusivement destinés à la station de dessalement, alors que le besoin total du territoire est de 500 mégawatts/heure. Cette maigre fourniture a été interrompue dimanche dernier par décision du ministre sioniste de l’Énergie, Eli Cohen, qui a ordonné l’arrêt total de l’alimentation électrique de Ghaza. Avant le début du génocide soutenu par les États-Unis, Ghaza recevait 212 mégawatts d’électricité, dont 120 achetés à Israël via 10 lignes d’approvisionnement. Depuis le 7 octobre 2023, l’occupant a totalement coupé ces lignes et interdit l’entrée de carburant, plongeant la bande de Ghaza dans une crise énergétique totale qui paralyse les hôpitaux, l’approvisionnement en eau et les services d’assainissement. Face à cette situation catastrophique, l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a dénoncé, mercredi, l’utilisation de l’aide humanitaire comme une arme de guerre par l’occupant sioniste. Dans un communiqué, l’organisation a condamné le siège israélien qui prive la population de Ghaza des besoins vitaux et exigé la fin de cette politique criminelle. MSF a souligné que ses équipes avaient acheminé leurs trois derniers camions de fournitures médicales vers Ghaza le 27 février, mais que l’accès humanitaire reste entravé. L’organisation tente d’étendre ses activités, notamment dans le nord de la bande de Ghaza, où la situation est désastreuse. Lundi, le Comité international de la Croix-Rouge avait déjà mis en garde contre une crise humanitaire extrême due au blocage israélien des livraisons de secours et à l’arrêt de l’unique station de dessalement. Depuis le 7 octobre 2023, l’occupation israélienne mène un génocide à Ghaza, faisant plus de 160 000 morts et blessés, en majorité des femmes et des enfants, tandis que 14 000 personnes restent portées disparues sous les décombres. Alors que l’occupant prétend vouloir contrôler l’accès à l’aide humanitaire, c’est lui-même qui en bloque l’entrée, affamant et assoiffant sciemment plus de 2,3 millions de Palestiniens. L’Union des municipalités de Ghaza a appelé la communauté internationale et les organisations humanitaires à intervenir d’urgence pour garantir l’entrée des fournitures essentielles et éviter une catastrophe sanitaire irréversible.
M. Seghilani