Les factions palestiniennes ont unanimement salué l’annonce officielle de la reconnaissance de l’État de Palestine par la Grande-Bretagne, le Canada et l’Australie, considérant cette décision comme une victoire diplomatique et morale pour le peuple palestinien. Elles appellent néanmoins à aller plus loin en imposant des sanctions à l’occupation israélienne et en mettant fin à la guerre contre Ghaza. La résistance palestinienne a réagi rapidement à cette décision. Le mouvement de la résistance islamique a affirmé que cette reconnaissance « consacre le droit du peuple palestinien sur sa terre et ses lieux saints », ouvrant la voie à l’établissement d’un État indépendant avec ElQods pour capitale. Le mouvement a toutefois insisté sur la nécessité de traduire cet acte politique en mesures concrètes, en particulier l’arrêt de la guerre d’extermination contre les Palestiniens à Ghaza et la lutte contre les projets de colonisation et de judaïsation en Cisjordanie et à El-Qods. Il a également exhorté la communauté internationale et les Nations unies à isoler Israël, imposer des sanctions à ses dirigeants et les juger pour crimes contre l’humanité. De son côté, le Front démocratique de libération de la Palestine a souligné que cette reconnaissance internationale est « l’un des fruits des sacrifices immenses consentis par le peuple palestinien ». Selon le mouvement, il s’agit désormais de transformer ces positions diplomatiques en actions tangibles afin de contrer les ambitions coloniales israéliennes et de lever les obstacles au processus d’indépendance. Le Front a insisté sur l’urgence de mettre fin immédiatement à la guerre de famine et de destruction qui frappe le peuple palestinien. La direction du mouvement Fatah a également salué la reconnaissance sur les frontières de 1967, avec El-Qods-Est comme capitale, qualifiant cette décision d’« historique et légitime ». Pour le mouvement, elle constitue un tournant majeur dans la lutte palestinienne vers la liberté et l’indépendance. Fatah a invité les autres pays du monde à suivre cet exemple et à reconnaître à leur tour l’État de Palestine, renforçant ainsi la légitimité du combat national palestinien. Cette vague de reconnaissances, qualifiée de « tsunami diplomatique » par les médias israéliens, est intervenue en marge de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, à la veille d’une conférence internationale sur le règlement politique de la question palestinienne, menée sous l’égide de l’Arabie saoudite et de la France. Les pays arabes ont également salué cette décision. L’Arabie saoudite a affirmé qu’elle traduisait l’engagement sérieux des nations amies en faveur du processus de paix et de la solution à deux États, tout en exprimant l’espoir que davantage de pays emboîteront le pas. Le Koweït a insisté sur l’importance de permettre au peuple palestinien d’établir son État indépendant sur les frontières de 1967, avec El-Qods-Est pour capitale. Le Qatar a de son côté qualifié cette reconnaissance de victoire pour les droits légitimes du peuple palestinien, rappelant qu’elle s’inscrit dans le cadre du droit international et des résolutions onusiennes. Il a réaffirmé son soutien indéfectible à la cause palestinienne et son appel à la communauté internationale pour que l’ensemble des États reconnaissent la Palestine. Enfin, Bahreïn a salué une « initiative importante » permettant de relancer le processus de paix au Moyen-Orient et de garantir au peuple palestinien son droit légitime à l’indépendance. Ces positions convergentes marquent une nouvelle étape dans l’isolement diplomatique croissant de l’entité sioniste et ouvrent une séquence internationale où la reconnaissance de l’État palestinien devient une revendication incontournable. L’écho donné par les factions palestiniennes souligne que cette reconnaissance ne doit pas rester symbolique mais se transformer en levier de justice, de responsabilité et de fin de l’impunité israélienne.
M. Seghilani
