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L’ÉCONOMISTE SMAÏL LALMAS ANALYSE, POUR « LE COURRIER D’ALGÉRIE », LA HAUSSE DES PRIX DES PRODUITS AGROALIMENTAIRES : «Il y a peut-être une panique dans les marchés locaux»

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L’Office national des statistiques (ONS) a révélé, samedi dernier, dans son dernier bilan annuel que les prix des produits alimentaires industriels, agroalimentaires, en l’occurrence, ont enregistré une légère hausse entre mars 2018 et février 2019. Quelle lecture faites-vous sur la hausse des prix des produits agroalimentaires estimée de 0,1%, pourtant la matière première est subventionnée par l’état ? C’est la question à laquelle nous a répondu, hier, l’économiste et professeur universitaire Smaïl Lalmas, qui pense que «cette hausse est inexplicable, vu que le gouvernement a toujours compté sur la politique de subvention de la matière première importée. Sauf si les matières premières ont connu une hausse sur les marchés internationaux », poursuit-il « ça doit être un problème de réseau de distribution, ou à cause d’un problème de panique des marchés locaux. Il y a le côté de panique qu’il faut prendre en considération, notamment, car depuis les événements du 22 février dernier, on a stocké  beaucoup de produits agroalimentaires, et je pense que cet aspect influe sur les prix. Aussi la dépréciation du dinar face au dollar. Toutes ces suppositions peuvent-être derrière cette hausse des prix », a-t-il suggéré.  L’économiste est d’avis que « la politique des subventions est généralisée non seulement aux produits alimentaires de première nécessité, mais aussi aux services publics. Non seulement cette politique de subvention pèse sur le budget de l’état, mais elle a également des effets pervers sur la croissance de l’économie nationale. D’abord, il faut souligner que l’enveloppe consacrée à la subvention des produits alimentaires de première nécessité est très lourde, pour les produits principalement importés », souligne  notre interlocuteur. Lalmas a fait savoir que « cette politique de subvention généralisée est injuste parce que toutes les catégories sociales sont placées sur un pied d’égalité, tous les Algériens, qu’ils soient riches ou pauvres, y compris les étrangers et les touristes. Ils achètent par exemple une baguette au prix subventionné. Ce problème nous l’avons évoqué à maintes reprises, mais en vain. »
Par ailleurs, Lalmas pense que « cette politique ne peut pas être éternelle. Il faudrait bien qu’un jour ou l’autre, avant qu’il y ait des problèmes, envisager une autre politique sans recourir à ces subventions. Il serait préférable que ces subventions soient utilisées pour renforcer l’appareil de production, l’agriculture et les activités productives et améliorer le quotidien des Algériens en matière d’infrastructures. »
Par la suite, Lalmas revient sur la hausse des prix de ces produits agroalimentaires, il dira qu’« en général, l’augmentation des prix se cache derrière une forte demande, soit il y a des approvisionnements qui nous ont coûté un peu plus cher que d’habitude, donc en matière première, il y a une répercussion sur le prix des produits. Aussi, peut être que c’est à cause de la baisse de la valeur du dinar qui influe sur les prix, notamment. Plusieurs critères peuvent être derrière cette hausse. »
Med Wali

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